Après son expulsion manu militari le 8 octobre dernier et la mise sous scellée du matériel entreposé là, Mains d’Œuvre obtient gain de cause auprès de la justice dans le conflit qui l’oppose au maire actuel de Saint-Ouen, William Delannoy (UDI). L’association culturelle domiciliée depuis 2001 rue Charles Garnier va pouvoir réintégrer ses locaux sous 72 heures grâce à la décision en sa faveur du tribunal de Bobigny. Pour tous ses sympathisants, cette victoire vient couronner les longs mois de manifestations et d’efforts pour maintenir à flot une partie des activités, notamment la programmation de concerts, délocalisée dans de nombreux lieux “amis” qui ont affiché un indéfectible soutien.
Le tribunal de grande instance de Bobigny a révoqué cette expulsion au nom du vice de forme souligné par l’association : le préfet de police a manqué à son obligation de prévenir le juge de l’exécution avant de procéder à l’expulsion. Mains d’Œuvres obtient donc 18 mois de sursis avant la prochaine décision de justice quant à son avenir. D’ici là, les élections municipales à venir changeront-elles la conjoncture politique à Saint-Ouen ?