Fruit d’une union entre l’INA et Jean-Michel Jarre, récemment nommé Président d’honneur de l’INA-GRM, le village éphémère INASOUND verra le jour à l’aube de la saison hivernale dans le but de renouer avec l’héritage de la scène électronique et fédérer les publics. « Le festival INASOUND a pour ambition d’inscrire l’INA et l’ensemble riche et varié de ses métiers – recherche sonore et visuelle, formation, production, création, archivage numérique – dans l’univers électro. Cet espace de création permanente, qui marie innovation et culture digitale au service de la composition musicale et de la performance visuelle, constitue l’une des incarnations les plus fortes du nouveau monde numérique », souligne Laurent Vallet, PDG de l’INA.
Au programme de cette nouveauté, un line-up diversifié. Parmi les premiers noms, l’on retrouve notamment Matt Black, que beaucoup connaissent mieux sous le nom Coldcut, mythique duo britannique à l’origine du label Ninja Tune. Créée en 1990 avec son compère Jonathan More, l’enseigne devient rapidement une référence dans le milieu, alimentée par les sélections pointues des deux partenaires. La maison de disques compte aujourd’hui dans ses rangs des artistes comme Illum Sphere, Bonobo, Nathan Fake, Actress, Leon Vynehall ou encore Romare.
Autre vétéran de la scène musicale électronique : Arnaud Rebotini. Dernièrement récompensé pour la bande originale du film 120 Battements par minute, l’artiste s’était fait initialement connaître avec le duo Black Strobe, compose de son compère Ivan Smagghe et lui-même, à la fin des années 90. Fervent défenseur des instruments analogiques, il se produit principalement en live, entouré de sa multitude de machines sur scène. Toujours du côté de la french touch, l’on retrouvera l’expérimenté Jean-Benoît Dunckel, membre du célèbre duo Air, qui se lançait récemment en solo avec la sortie de son premier album H+ sous son véritable nom – conséquence de la fin récente du duo français mythique.
NSDOS, véritable bidouilleur de la techno, n’aura rien à envier à ces personnalités de la musique. Bien que plus jeune musicalement, son expérience emmagasinée chez ClekClekBoom et sa passion pour le glitch et la nature l’emmènent jusqu’en Alaska, où il enregistre Intuition Vol. 1 sorti l’année dernière. Il sort en février dernier le deuxième volume, pour clôturer son voyage. La scène locale émergente sera également représentée par Sara Zinger, artiste qui a remporté le deuxième prix BPM Révélation 2018 avec ses mixes orientés house, electroclash et new wave, et CätCät, féru de deep house et de nu-disco présent sur le label Tealer Records.
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Le Palais de la Bourse se transformera donc en un lieu entre divertissement et rayonnement culturel : musique, arts numériques, productions audiovisuelles, danse, mode, gaming, cuisine, photographie, sport… Masterclass, concerts et DJ sets, ateliers pour enfants et initiations à la musique, présentation de start-ups innovantes : tout est mis en oeuvre pour une immersion musicale totale, de la création à l’industrie. Point d’orgue de l’émulation artistique, le festival met en avant le partage des connaissances et l’ouverture culturelle ; une volonté retranscrite par le biais d’ateliers à l’image du Hackathon, mot valise qui décrit le processus créatif qui permet à des développeurs de relever des défis en équipe et ainsi d’apprendre, en créant ensemble, une notion de solidarité.
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L’auditeur se verra immergé dans un macrocosme de sons et de lumières, notamment en assistant à des expériences de réalité virtuelle mais aussi de sonorisation comme le permet le dispositif d’acousmonium qui désigne, selon les mots de son créateur le compositeur François Bayle : « Un dispositif constitué d’un ensemble de “projecteurs sonores” orchestrant l’image acoustique, délaissant alors l’idée de sonorisation. »
Le reste de la programmation sera dévoilé en intégralité à la rentrée 2018. Pour plus d’informations, on vous invite à suivre la page du site de l’INA dédiée à l’évènement.