Paris : les arts numériques et musiques électroniques japonaises s’emparent de la Gaîté Lyrique pour 2 jours de festival

Écrit par Cécile Giraud
Photo de couverture : ©LeVietPhotography
Le 05.01.2022, à 15h24
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Écrit par Cécile Giraud
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Les 26 et 27 mars, le Japan Connection fait son grand retour à la Gaîté Lyrique. L’évènement dédié aux cultures japonaises prend ainsi possession de l’ancien théâtre parisien pour deux jours de festival, où se réuniront musiques électroniques, arts numériques immersifs, talks, food et drinks… De quoi découvrir le Japon underground sous toutes ses coutures.

En dix ans d’activité, la Gaîté Lyrique est devenue un lieu incontournable des cultures digitales à Paris. C’est donc tout naturellement que s’y tiendra les 26 et 27 mars prochains la deuxième édition du Japan Connection, un festival signé Bleue Nuit et dédié aux cultures japonaises. Car le pays du Soleil Levant fascine par son élégance traditionnelle et son avant-gardisme futuriste, l’évènement rassemble les éléments créatifs dans lesquels l’archipel excelle : la musique, la gastronomie et les arts visuels.

L’underground nippon à 360°

Ainsi, la Gaîté Lyrique se transformera en véritable capsule spatiale pour fêter le dernier week-end à l’heure d’hiver. Dans la Grande Salle et le foyer moderne, DJ sets, performances et installations se côtoieront pour faire découvrir ou redécouvrir la scène underground nipponne. Samedi après midi, juste après le set de Make It Deep, Nonotak et Intercity-Express se relaieront pour nous présenter leur dernier live A/V. Pendant ce temps, les conférences curatées par la revue trimestrielle TEMPURA animeront des débats autour de la spiritualité au Japon. Il sera également possible de déambuler dans le Village Japon, où un marché attend les visiteur·se·s en accès libre. Et pour goûter pleinement à l’expérience, un saké bar et des stands de street food seront à déguster.

La nuit, place au dancefloor. Le producteur electronica et hip-hop originaire de Chiba Daisuke Tanabe présentera son live avant de passer les platines à DJ Masda, ce selector master basé à Berlin, fou de techno et house. Il incarnera son label Cabaret Recordings à travers une minimale sophistiquée. Ensuite, c’est au tour de DJ Nobu et Wata Igarashi pour un b2b techno brut, empreint d’euphorie psychédélique. Le vétéran de la dance music Satoshi Tomiie s’associera pour la première fois avec Kuniyuki Takahashi pour un live d’ores et déjà mémorable. Suivront les lives en VJing de Manami Sakamoto et OYÉ.

Dimanche, rebelote. Le marché, les talks et les ateliers seront ponctués par le b2b de Hugo LX et DJ Nori, alive painting d’Akiko Nakayama, ainsi que le live de Kuniyuki Takahashi et Akiko Nakayama. Clap de fin sur le live organique et mental en A/V de Yuri Urano et Manami Sakamoto, deux femmes au talent bouillant, représentant la nouvelle génération de créateur·rice·s de musiques électroniques nippones furieusement novatrice.

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Le Japon, radical et digital

Loin des clichés et de l’imagerie traditionnelle qui sont monnaie courante en Occident, l’équipe de Bleue Nuit propose une programmation fidèle à ce qui s’écoute, se regarde, se mange et se vit dans les scènes alternatives de Tokyo, Kyoto ou Osaka. Simon (Bleue Nuit), le créateur du festival, se réjouit de la tournure que prend le projet au fil des années. Né d’une soirée organisée avec le New Morning en 2017, le Japan Connexion a démarré avec un line up léger, mais de qualité : « J’ai aussitôt pensé à Kuniyuki Takahashi, un des pionniers des musiques électroniques au Japon. Le live qu’il avait lâché ce soir-là nous a laissé sans voix. On a gardé contact, échangé des idées et de la musique et imaginé de futurs projets autour du concept Japan Connection qui a donné naissance deux ans après à un festival à la Gaîté Lyrique ».

À l’instar de Kuniyuki Takahashi, d’autres artistes que rencontre Simon cette année-là dégagent cette énergie libre et explosive. Selon lui, la barrière de la langue, l’éloignement géographique et l’absence presque systématique de managers font que ces artistes ne sont pas intégré·e·s aux circuits traditionnels des clubs et festivals occidentaux. « Ils·elles ne sont donc pas influencé·e·s par les tendances que nous connaissons », ajoute-t-il. « Cela leur donne de fait une liberté considérable dans la création et une vraie pureté dans la démarche artistique.» Résultat, l’art et la technologie se côtoieraient probablement plus librement au Japon qu’en Occident. Les arts numériques, enracinés très tôt dans les créations scéniques et électroniques, occuperaient alors une place plus importante qu’en France. On compte d’ailleurs beaucoup de Japonais parmi les artistes numériques les plus reconnus actuellement. Riyoji Ikeda, mais aussi Daito Manabe, Ryochi Kurokawa, Hiroaki Umeda ou des projets plus grand public comme TeamLab. 

Comme tous les évènements signés Bleue Nuit, le JCF se vit sans téléphone. Des pochettes Yondr seront donc distribuées à l’entrée, afin de jouer le jeu de la déconnexion. Une zone de connexion sera bien entendue mise en place pour toute urgence. La billetterie et la programmation complète du festival sont à retrouver sur la page Facebook de l’évènement et sur le site internet de la Gaîté Lyrique.

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