Les claviers et les synthés de Pierre Henry vont enfin retrouver le public, en clôturant le parcours du Musée de la Musique, dans le quartier de la Villette à Paris. Le studio du compositeur y est reproduit comme quand il y travaillait, avec ses instruments et des pistes audio à écouter. Toute sa vie, ce père de la musique concrète a accumulé des machines chez lui, transformant sa maison du 12ème arrondissement de Paris en un laboratoire sonore. C’est là que dès l’aube des années 1950, il concocte une oeuvre résolument moderne, où les bruitages enregistrés ont remplacé les notes. C’est aussi là qu’il diffuse ses créations lors de concerts foutraques organisés dans le salon. Mais depuis la mort de Pierre Henry à l’été 2017, la mythique maison / studio / salle de concert est promise à la démolition. Une partie des machines et des archives a trouvé un nouvel abris dans le 19e arrondissement de Paris.
Dans cet espace baptisé « Aux sources de l’électro », des notices explicatives font le lien avec les créations de Pink Floyd, Kraftwerk et Aphex Twin. Y découvrir les secrets de fabrication de la musique concrète, c’est fouiller dans les origines de toute la musique électronique d’aujourd’hui. De quoi compléter la collection du Musée de la Musique, qui raconte l’histoire du quatrième art au travers de centaines d’instruments du monde entier. Le parcours commence au XVIIe siècle avec des violes de gambe et des clavecins flamands. Il se termine désormais avec le clavier électro-mécanique Mellotron M400S de Pierre Henry.