Avec la crue record des mois de janvier-février, c’est tout un pan de la culture à Paris qui marquait un temps mort. Les quais sont impraticables, les clubs comme le Batofar ou Petit Bain semblent voguer sans attache… Concrete va jusqu’à construire un pont pour permettre au public d’accéder à la péniche, tandis que le Showcase ou Nuits Fauves sont entièrement submergés. C’était également le cas du Faust, dont on ne pouvait deviner l’existence au plus haut de la crue.
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En anticipation de la montée des eaux, l’équipe avait décidé de stocker en lieu sûr l’ensemble du matériel scénographique et musical, comme elle avait déjà été amenée à le faire en 2016, lors de la précédente crue. « Cette année, l’eau est montée très doucement puis a stagné », explique Anthony Ferrat, directeur artistique du club. « Nous étions prêts à rouvrir, mais il était impossible d’accéder aux berges. On s’adapte puisqu’on est tributaires des informations de la préfecture ».
Il parle de cet épisode comme d’une « véritable course contre la montre ». C’est un long travail administratif, mené dans l’ombre, qui se déroule afin de faire marcher les assurances. En attendant, les clubs se serrent les coudes. « Il y’a eu un véritable soutien moral entre les directeurs de divers établissements nocturnes comme le Batofar ou Concrete. »
Il poursuit : « L’envie de rouvrir pour redonner vie à la nuit parisienne était forte. Tout le monde a joué le jeu, et 90% des artistes ont pu être reprogrammés. » La récente réouverture les 16 et 17 mars avec Purple Disco Machine ou encore Fatboy Slim a relancé la saison musicale du club sur les chapeaux de roue.
Ce weekend, le rythme ne faiblira pas avec la Berlinoise Anja Schneider le vendredi 30, experte d’un son deep et suave dans la lignée d’Ellen Allien. Le lendemain, place à deux grands noms de la house française : DJ Gregory alias Point G et Nick V, le très érudit résident-organisateur des soirées Mona.
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Fidèle à son ouverture musicale, le club alternera tout au long de la saison plateaux grand public, avec le hitmaker Jax Jones (13 avril), et têtes d’affiche techno/house. De ce côté-là, on retrouvera notamment Étienne de Crécy le 8 juin, Hot Since 82 le 9 juin et le vétéran de Chicago Paul Johnson (Peacefrog, Dance Mania) le 11 mai. Le parrain new-yorkais Danny Krivit (Nervous Records) sera aussi présent pour une session disco le 29 juin, sans oublier l’incontournable Mark Kinchen le 27 avril, dont les classiques et innombrables remix sous l’alias MK ont rendu fous tous les clubs des US dans les années 90.
Chez Damier – Can You Feel It (MK New York Dub)
La programmation complète du Faust est à retrouver sur sa page Facebook.