À l’initiative de Technopol, également à l’origine de la Techno Parade, cette nouvelle édition de la PEW vise à élargir son territoire — en soutien aux musiques électroniques. Un combat mené par l’association française depuis près de deux décennies, confrontée à la frilosité et au mépris de certains publics, de certaines institutions.
L’événement témoigne du regain d’activité de la scène électronique française et en accentue désormais l’effervescence. Initié en 2013, Paris Electronic Week se situe au croisement de courants multiples, d’autant de lieux et d’acteurs reconnus (en France ou à l’international), parmi lesquels Beatport, Jonty Skrufff (Amsterdam Dance Event), Pedro Nonato (Rio Music Conference), Mark Lawrence (AFEM) et Georgia Taglietti (Sonar Festival), auxquels s’ajoutent Brice Coudert (Surprize), Nick DeCosemo (Mixmag), Eric Labbé (Zig Zag, Yoyo, Palais de Tokyo), Manaré (Rinse France), Etienne Menu (Audimat) et Antoine Buffard (de chez nous).
Le projet culturel, véritable moteur de cette nouvelle scène, s’établit au travers de nombreux événements répartis aux quatre coins de Paris, du samedi 19 au samedi 26 septembre. Citons, parmi les différents éléments de la programmation, l’impérieuse Techno Parade, les Nocturnes Électroniques en présence de Ben Vedren, Cabanne et S3A (le dimanche 20, au musée Carnavalet), un hommage à Philip Glass (le même jour, au musée de la Vie romantique), des happenings orchestrés par Neue Grafik et l’équipe de Cracki Records (le mardi 22 à La Défense), des salons dédiés aux musiques électroniques (le vendredi 25 et samedi 26 à l’Hôtel de la ville de Paris) ainsi qu’un road trip des disquaires parisiens (L’International Records, La Source, Balades Sonores, Ground Zero, Chez Walrus et Toolbox Records).
Les jours suivants, la PEW se penche sur l’activité de scènes étrangères ; au Maghreb (le mercredi 23 à l’Institut du monde arabe et au Grand Rivage), en Asie (le jeudi 24 à la Concrete et au Welcome City Lab, puis le vendredi 25 au Street Food Temple) et en Afrique (le vendredi 25 au Grand Rivage).
Forte d’une nouvelle ambition, désireuse de définir le positionnement de la France sur la carte mondiale, cette nouvelle édition de la Paris Electronic Week comporte également de nombreuses conférences, dédiées à l’avenir et à l’évolution de la musique électronique : la technologie au service de la rémunération des artistes, les mutations du travail dans les musiques actuelles, l’apport des nouveaux médias, l’irruption de la politique et la prévention des risques en milieu festif. Un programme aussi complet qu’indispensable, à découvrir huit jours durant, en l’honneur de la musique électronique.