18 octobre 1996 : les joueurs se ruent sur Wipeout 2097, deuxième épisode de la série. Le jeu embarque dans sa bande-son des morceaux de The Chemical Brothers, Future Sound of London ou The Prodigy, qui feront de la licence une référence de la musique vidéoludique. C’est pour rendre hommage à ses courses bigarrées sur fond de techno effrénée que le collectif Carbone 17 organise vendredi une soirée hommage, Wipeout Pro-Fusion / Xhibition.
“L’idée de base, c’était de sortir une compilation de tracks inspirés de l’univers musical de Wipeout, ultrarapides”, raconte Andres Komatsu, organisateur et à la tête de Doom Rec. Au menu, une quinzaine de titres par Panteros666, Dr Drakken (qui a participé à la dernière compilation de Casual Gabberz), du maître de la chug music Mark Bailey et bien d’autres. “On va en proposer une cinquantaine d’exemplaires, sur disquettes uniquement.”
Voilà un aperçu de ce que ça donne :
L’événement permettra aussi de découvrir le dernier clip de Panteros666, très inspiré du jeu, en réalité virtuelle et dans un isoloir spécialement fabriqué pour l’occasion. Vous pourrez également y admirer une reproduction de plus de 5 mètres du Goteki 45 F7200, un des bolides antigravitationnels de Wipeout 3, ainsi que des animations inspirées de la saga. En plus des stands de goodies sérigraphiés et de tatouage, des bornes d’arcade seront installées histoire de s’affronter entre amis sur le jeu. Enfin, un DJ set sera assuré par C:/folder:/unfinished pour ambiancer toute la clique de pilotes du futur.
Jeu vidéo et culture rave
“C’est vraiment un truc de passionnés”, explique Andres Komatsu. “On s’inspire des soirées Evolutions, organisées par PlayStation au Royaume-Uni dans les années 1990 autour de Wipeout et des premières raves, dont il ne reste que quelques flyers aujourd’hui.” A la tête de l’esthétique particulière de la série : le studio anglais The Designer Republic, qui dessinait les pochettes de Warp Records (et d’Aphex Twin notamment).

La club culture était une aubaine pour les équipes marketing de Sony, qui voulaient toucher un public adulte et se démarquer de Mario Kart. Ils choquèrent même l’opinion en 1995 avec une affiche pour le jeu évoquant clairement les drogues dures. La légende dit que le E stylisé de WipEout évoquait l’ecstasy… Dans le cyberthriller Hackers, on voyait même la jeune Angelina Jolie jouant à Wipeout en pleine rave, ce qui poussera des clubs anglais à installer des bornes du jeu dans leurs salles d’après un article du journal britannique The Independent.
Fans ou curieux de cet univers entre jeu vidéo et musique électronique, rendez-vous vendredi au 17 rue des postes (Metro Aubervilliers / 4 vaisseaux (Ligne 7) ou Porte de la Villette (Ligne 7) de 18h à 23h45. Entrée libre.