Paris : d’immenses installations d’art urbain envahissent le quartier de La Défense cet été

Écrit par Thomas Guichard
Photo de couverture : ©D.R.
Le 03.07.2018, à 16h30
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Écrit par Thomas Guichard
Photo de couverture : ©D.R.
Avec neuf fois plus de salariés que d’habitants, La Défense est le plus grand quartier d’affaires d’Europe. À partir du mois de juillet, l’esplanade quittera le gris des costumes pour retrouver les couleurs d’œuvres temporaires installées dans le cadre des Extatiques. 


Du 5 juillet jusqu’au 21 octobre, l’établissement public Paris-La Défense invite les travailleurs, passants et touristes de l’esplanade à découvrir le parcours installé par Les Extatiques. Derrière ce projet, c’est l’histoire de La Défense qui est invoquée. Lorsque le quartier est érigé dans les années 60, plus d’une soixantaine d’œuvres sont dispersées autour de cette dalle de béton, à l’image des maîtres de l’époque Miró et Calder. Directeur artistique de ce festival d’art, Fabrice Bousteau — également directeur de la publication de Beaux Arts Magazine — a réuni une dizaine d’artistes et de collectifs. L’idée est de renouer avec les ambitions culturelles de cet espace futuriste, en intégrant l’art contemporain au paysage de la ville. 

À la croisée des arts, le collectif Soundwalk Collective souhaite questionner la segmentation des genres grâce à des installations immersives, imaginées sur place. L’équipe aime autant la techno, le hip-hop et l’ambient, et n’hésite pas à les mélanger dans son travail. À cheval entre New-York et Berlin, Soundwalk s’installera à La Défense pour une plongée cinématographique et sonore dans cet espace, sa vie quotidienne et son passé. 

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Roubaisiens, Fanny Bouyagui et son association Art Point M revendiquent le mixage des cultures urbaines. Avec son installation Sun City l’artiste souhaite rendre au parvis ses végétaux dont il a été privé. Ceux qui se prendront au jeu de ce labyrinthe de 8 000 tournesols en fleurs s’éloigneront du métro-boulot-dodo, pour profiter d’une poésie sonore et visuelle.

Dans la dizaine de projets qui verront le jour, qui de mieux que Vincent Lamouroux pour bousculer les repères urbains ? Avec ses arbres colorés — ou décolorés — à la chaux, l’artiste français désire faire entendre combien les décors de la ville sont artificiels. D’aucuns investissent des friches pour y reconstruire une ville éphémère, lui veut investir le panorama déjà bâti pour y faire revenir un morceau de nature. 

Un espace inexploré du quartier sera également rendu accessible par le plasticien Pablo Valbuena, qui installera son oeuvre Kinematope [croisement] dans les sous-sols cachés de La Défense.

 
Seront également programmés jusque fin octobre : Lilian Bourgeat —Hanif Kureshi — Leandro Erlich — Matteo Nasini — Encoreunestp — Pablo Valbuena.

Plus d’informations sur la page Facebook et sur le site de Paris-La Défense.

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