Paradise Garage : le bâtiment du mythique club new-yorkais et temple de la house va être détruit

Écrit par Éléonore Reyes
Photo de couverture : ©D.R.
Le 17.10.2017, à 17h35
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Écrit par Éléonore Reyes
Photo de couverture : ©D.R.
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Il y a 40 ans, le Paradise Garage ouvrait ses portes à New York City et devenait l’un des foyers des débuts de la house, au point d’en créer l’un des sous-genres : le garage. Devenue aussi culte que son résident Larry Levan, cette discothèque avait posé les premiers jalons des clubs que nous connaissons aujourd’hui, avant de fermer en 1987. Un lieu historique pour le monde du clubbing et de la house dont il ne restera plus rien d’ici quelques mois.

En 1977-78, le Paradise Garage s’installait au 84 King Street de New York City, talonnant le Warehouse qui s’établissait à Chicago sous l’égide musicale de Frankie Knuckles. Deux berceaux de la musique house encore balbutiante à cette époque et où se sont développés et produits ceux qui allaient devenir les grands noms du genre. Diana Ross, Kenton Nix, Taana Gardner Chaka Khan, Karen Young sont notamment passés sur les planches du Paradise Garage, mais c’est surtout avec Larry Levan comme résident principal que le club a développé un style post-disco / house particulier. “Maître à penser de Frankie Knuckles” et membre des Peech Boys, il travaillait sur des longues plages instrumentales, sur fond de dub et parfois sans vocaux. 

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Mais aujourd’hui, le bâtiment qui l’abritait est condamné à être détruit, comme l’indique un avis de démolition apposé sur sa porte et dont la photographie a été diffusée sur la fanpage de Larry Levan. Ces dernières années il était détenu par la société de télécommunications américaine Verizon Comunications, et bientôt ce mythique garage disparaîtra du quartier de Hudson Square.

C’est sous l’impulsion de Michael Brody et du “parrain de la disco“, Mel Cheren (co-fondateur de West End Records), que le Paradise Garage s’est hissé à la pointe des années 80. Ils y avaient placé le DJ au centre des soirées et, à l’inverse des clubs de l’époque plutôt dédiés aux relations sociales, mis la danse à l’honneur.

Une discothèque qui a par la suite connu une forte postérité, autant d’un point de vue musical que festif et qui restera dans les annales de la musique électronique. Car comme l’évoquait le réalisateur Jonathan Ullman à Trax dans une interviewLarry a laissé son empreinte sur de nombreux artistes et dans de nombreux lieux. J’ai d’ailleurs l’impression que le Garage, son esprit et sa musique, semblent plus que jamais vivants, notamment grâce aux nouvelles générations qui les entretiennent d’autant plus ces dernières années“.

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