Sept ans de guerre, plus de 350 000 morts et 5 millions de personnes déplacées, une trêve déclarée par l’ONU en février dernier que l’armée nationale refuse d’observer, des enjeux diplomatiques aux allures de guerre froide… Le conflit syrien est l’un des plus meurtriers de l’histoire contemporaine, un « bain de sang » dont on ne devine pas encore la fin.
Quand on évoque Omar Souleyman, on pense pourtant plus volontiers à sa moustache garnie et au flegme bonhomme de l’ex-chanteur de mariages adoubé par la scène électronique – Four Tet produisait son premier album, Diplo signait le second – qu’au fait que son succès mondial est lié, en partie, à un exil forcé.
Son apparition en tête d’affiche à la soirée 8 hours for Syria, le 14 mars prochain à Stockholm, ne manquera pas de le rappeler. Aux côtés de l’ex-membre de Club Cheval Sam Tiba, le phénomène Jameszoo signé sur le label Brainfeeder de Flying Lotus, l’acolyte de John Talabot et DJ émérite Axel Boman (Pampa, Studio Barnhus) et le trio suédois Naar, Omar Souleyman se produira pour récolter des fonds reversés à l’ONG War Child. Celle-ci a pour mission de « porter assistance aux enfants dans des zones de conflit ou faisant face aux conséquences du conflit […] Une génération qui n’a jamais pu vivre une enfance normale. » Près de 20 000 enfants seraient morts durant les 8 ans de conflit, selon le dernier rapport de l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH).
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Plus qu’une bonne cause à soutenir, une crise humanitaire sur laquelle personne ne devrait fermer les yeux. Si vous n’êtes pas du côté de Stockholm (il fait si froid, on vous comprend), War Child reçoit des dons sur son site Internet. De nombreuses initiatives sont aussi lancées en France pour venir en aide aux réfugiés. À Paris, le site de la mairie dispose d’une page qui les recense toutes.