Par Arnaud Wyart
Nombreux sont les sites qui rêvent de succéder à SoundCloud. Seulement avec ses centaines de millions d’utilisateurs et en dépit des déboires judiciaires, le site allemand reste la référence pour qui souhaite mettre en ligne du son.
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Alors pour mieux se démarquer, Chris et Elle Randall (de chez Audio Damage) se sont associés à Mark Beeson, un expert du Web, pour concevoir un site d’hébergement « dédié aux professionnels de la musique ». Baptisé Octave, celui-ci n’a pas vocation à promouvoir vos démos et vous aider à obtenir un maximum de followers. Il est avant tout destiné aux producteurs ayant des « clients » avec lesquels communiquer.
Pour créer Octave, l’équipe s’est inspirée de SoundCloud, tout en corrigeant les principaux défauts de ce dernier. Exit donc les bugs et les durées interminables de chargement. Le site propose un encodage innovant et ultra rapide. Totalement transparent, celui-ci est réalisé en même temps que le chargement des tracks (Wav, Aiff ou Mp3).
Autre initiative intéressante, tous les problèmes liés aux détections de copyrights n’existent tout simplement pas sur Octave. La raison ? Le site repose sur une confiance mutuelle avec les artistes qui sont censés n’uploader que leurs propres créations. Les DJ mixes, les remixes et autres mash-ups sont donc formellement proscrits. Idem pour la publicité, totalement absente.
Enfin, partant du principe que l’aspect communautaire existe déjà ailleurs et que le site dispose d’un bon player exportable (mais sans commentaires ni messages), Octave ne propose aucun outil pour développer un quelconque lien social. Seul un système de partage privé à destination des journalistes, radios, DJs ou autres, est autorisé.
Avec sa plateforme stable et efficace, ainsi qu’un player d’excellente facture, Octave pourrait séduire les producteurs, mais il s’agit clairement d’un produit de niche. Ses fonctionnalités et l’absence de pub ont forcement un coût et celui-ci risque d’en rebuter plus d’un. Pour les artistes, l’abonnement revient à 20$ par mois (ou 200$ pour un an). En échange, le site propose un stockage et une utilisation totalement illimités. En ce qui concerne les labels, les tarifs sont évolutifs selon leur utilisation.