Article écrit par Alix Odorico.
Le plateau revêt une nouvelle fois des allures de mixité. Après Four Tet, Daniel Avery, Paula Temple et Jennifer Cardini l’année passée, les nouveaux curateurs de ce cru 2019 se nomment Bonobo, Maceo Plex, Peggy Gou et Lena Willikens. La programmation complète n’est pas encore dévoilée mais ces artistes auront, tour à tour, carte blanche pour programmer eux-mêmes les trois scènes du festival.
Bonobo se chargera d’ouvrir le bal. Adepte du pur trip hop anglais, il est l’un des patrons du label Ninja Tune depuis 2001. Ses compositions downtempo, à la frontière du jazz et de l’electronica sont devenues une référence pour beaucoup de jeunes artistes d’aujourd’hui qu’il aura la charge de booker. Une première soirée qui débutera sous un air de futur jazz.
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Le lendemain, place à la house et au broken beat en compagnie de Peggy Gou, l’Allemande d’origine sud-coréenne. Cette voyageuse hors pair(e) s’est révélée au grand jour cette année avec la sortie de son EP Once en mars dernier (encore sur Ninja Tune) et son podcast chez Mixmag. Disco, house futuriste, broken beat, chant coréen, sonorités brésiliennes sont tout autant de styles qui caractérisent cette artiste contemporaine. Difficile d’imaginer la sélection concoctée par ses soins tant ses influences sont larges.
Le tempo montera progressivement le vendredi avec la programmation de l’Américain Maceo Plex. Lui et les Nuits Sonores semblent entretenir une belle relation : clôture en 2016, closing party l’année suivante… En 2019, il revient avec un tout autre challenge. Depuis, il a sorti l’hypnotique Solar, son dernier album en juin 2017. Changement d’atmosphère radicale à l’aune d’un week-end qui sera chargé en electronica.
Après trois jours de festivités, il faudra néanmoins garder des réserves pour la venue de Lena Willikens et sa future équipe. L’ex-résidente de l’extravagant Salon des Amateurs de Düsseldorf pratique une techno aux accents EBM – synth punk, caractéristique de l’underground allemand. Après Phantom Delia en 2015 et des passages remarqués au dernier festival Positive Education ou à Concrete, c’est bien elle qui fera plonger le festival dans les abysses les plus profonds.
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