Nuit Blanche : l’Ukraine mise à l’honneur avec le label underground Standard Deviation

Écrit par Erwan Lecoup
Photo de couverture : ©D.R.
Le 31.05.2023, à 14h25
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©D.R.
Écrit par Erwan Lecoup
Photo de couverture : ©D.R.
Csamedi 3 juin 2023, à Paris, la Nuit Blanche reprend le contrôle de la Gaîté Lyrique. Pour parfaire les scènes underground en résistance, c’est cette année le label ukrainien Standard Deviation qui est mis à l’honneur avec une carte blanche achalandée entre concerts, lives A/V et DJ sets.

par Erwan Lecoup

Le fameux concept Nuit Blanche est de retour à la Gaîté Lyrique le samedi 3 juin prochain. C’est de 16h30 à 01h du matin que s’enchaîneront lives A/V, concerts, DJ sets, projections et rencontres dans ce lieu culturel emblématique parisien. Cette année, une carte blanche a été offerte au label ukrainien Standard Deviation, afin de représenter les scènes underground en résistance. Un choix en réaction face à la guerre en Ukraine qui sévit depuis plus d’un an. Techno, IDM et ambient seront représentés par des artistes tels que Undo Despot, Diana Azzuz et Nazanin Noori, ou encore le Français Timothée Joly et Broodoo Ramses, repéré par Boiler Room.

Standard Deviation est un label de musique et une plateforme de création pluridisciplinaire fondée en septembre 2020 à Kyiv. Il compte plus de treize albums à son actif et est en lien étroit avec le club K41 de la capitale ukrainienne. Selon la Gaîté Lyrique, la scène underground ukrainienne représente aujourd’hui « une scène qui lutte pour sa liberté et son indépendance, une scène qui prend des risques pour se faire le porte-voix d’une société en perte de repères ».

À quoi va ressembler cette carte blanche ?

La soirée commencera dès 16h30 dans l’Auditorium, avec la projection du projet commun entre le label Standard Deviation et Remote Control : RIDNE (de l’ukrainien Рідне, qui signifie “natif” ou “cher”). Il s’agit d’une série de vidéos tournées au cours des semaines qui ont suivi l’invasion russe dans différents lieux d’Ukraine. S’ensuit jusqu’à 18h30 une rencontre sur le sujet, intitulée “Au-delà du tokenisme : comment promouvoir une vraie politique d’inclusivité dans le paysage musical underground ?”.

Ensuite, à partir de 19h est jusqu’à 01h du matin, la suite de la soirée se poursuivra dans la Grande Salle avec une sélection de concerts, de lives audiovisuels et de DJ sets. D’abord avec un live A/V de Undo Despot, artiste ukrainienne expérimentale qui combine diverses influences de genres musicaux, puis avec l’initiative Rybachka de Mariana Berezovska, alliant les compétences de Diana Azzuz, artiste et DJ ukrainienne, et de l’Iranienne Nazanin Noori, toutes deux aujourd’hui basée à Berlin. L’objectif, sensibiliser aux conséquences sous-jacentes de la guerre et des conflits violents et rechercher des moyens de guérison à travers la création.

Techno, IDM et ambient

Sera également présente Katarina Gryvul, une compositrice, productrice et violoniste d’origine ukrainienne, ainsi que Heith (pseudonyme de Daniele Guerrini), musicien basé à Milan. Ce dernier explore un champ de paysages sonores éclectique allant de la rave à l’ambient et l’électroacoustique. Dans un autre univers, le duo d’artistes visuels Declino fondé par le designer de jeux GVN908 et l’architecte Andrea Belosi, exposera son travail sur des environnements générés par ordinateur.

La programmation se termine avec deux artistes parisiens en vogue. Le premier est le musicien Timothée Joly, à la voix singulière et aux guitares saturées issues d’une ambiance purement pop-rock. Le second est le producteur et DJ Broodoo Ramses, mêlant musique de club et pop, caméléon queer naviguant entre soirées underground de la capitale et Fashion week.

Bonne nouvelle, l’événement est gratuit, sous réserve des places disponibles.

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