Not Waving, la face sombre de la rave en 1H de mix qui ne laissera personne indemne

Écrit par Clarisse Prevost
Photo de couverture : ©DR
Le 29.06.2018, à 12h51
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Écrit par Clarisse Prevost
Photo de couverture : ©DR
Installé à Londres, l’Italien NOT WAVING a concocté pour Trax un mix psychédélique poétique et torturé, vacillant entre ambient, techno industrielle et new wave. Il se produira sur scène à The Peacock Society Festival le 6 juillet prochain, au Parc Floral de Vincennes.

Anciennement connu sous le nom de Banjo or Freakout et membre du duo Walls fondateur du label Ecstatic, Alessio Natalizia – de son vrai nom – est un artiste aux influences multiples : post-punk, acid, synthwave…  Il sort d’abord sur son propre label, en 2013, un album techno expérimental orienté ambient intitulé Redacted. Peu de temps après, il rejoint l’équipe de Powell sur son label Diagonal Records, et offre à cette écurie deux albums, Animals (2016) et Good Luck (2017). Cette dernière œuvre en date, l’artiste la décrit comme « un imprévisible disque de dark pop cathartique écrit en ces temps sombres et incertains ». Un an après, Not Waving revient avec un nouveau label éponyme, et un album de pas moins de 30 tracks disponible depuis février dernier uniquement sur cassette en édition limitée : Bad Luck.

D’emblée, l’artiste plonge l’auditeur dans les ténèbres et crée ainsi une atmosphère dystopique qui rappelle les ambiances de livres comme le 1984 de George Orwell ou Le Meilleur des mondes d’Aldous Huxley. Au menu de ce mix : synthés paralysants, bruitages digitaux et obscurs qui rappellent Stimming sur “Third Of June” et basses brutales.

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Not Waving semble raconter une histoire, parfois douce et caractérisée par des sonorités aériennes à la Air et Télépopmusik, parfois oppressante, cassée par des sonneries stridentes de téléphones, de rires diaboliques ou encore de coups de feu qui se déforment en mélodies apaisantes. L’on a affaire à une pièce de théâtre très sombre et imprévisible, véritable condensé des sorties de son label Ecstatic sur les cinq dernières années. « J’ai l’habitude de faire ce genre d’exercice pour mon show à NTS, où je diffuse toute la musique que j’aime. Je me suis dit que ça serait original de changer un peu et faire une sorte de “mixtape” du label. »

L’ambiance est bipolaire. D’une scène d’un film de Sofia Coppola, l’auditeur est aussitôt jeté dans un laser quest. Le mix transmet un sentiment de solitude et de mélancolie, à écouter « très tard la nuit ou très tôt le matin en rentrant chez soi ». Une situation que Not Waving connaît bien, enchaînant les dates chaque semaine – l’artiste précise d’ailleurs avoir réalisé ce mix « après une journée interminable ». Pourtant, il ne s’arrête pas. « Je vais jouer dans quelques festivals européens cet été et en septembre, et peut-être prendre un break après pour travailler sur un nouvel album. »

En dépit de cette ambiance à l’héritage post-punk lugubre, l’on ne peut s’empêcher de danser. Dans une farandole mélancolique d’une heure, Not Waving nous emmène directement dans son univers et celui de ses semblables, que l’on retrouvera très prochainement sur scène lors des festivals The Peacock Society et Astropolis. Et dans les bacs : « Un single et un autre projet devraient voir le jour avant mon prochain album. »

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Rendez-vous au Parc Floral de Vincennes le 6 juillet prochain. Pour plus d’informations, on vous invite à vous rendre sur la page Facebook de The Peacock Society Festival

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