Nicolas Jaar jouera en Palestine aux côtés des collectifs underground arabes

Écrit par Trax Magazine
Photo de couverture : ©Nicolas Jaar Callie Barlow
Le 18.09.2017, à 13h03
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©Nicolas Jaar Callie Barlow
Écrit par Trax Magazine
Photo de couverture : ©Nicolas Jaar Callie Barlow
C’est à Ramallah, capitale administrative Palestinienne, que Nicolas Jaar se produira fin septembre, aux côtés du Jazar Crew et de Malahi Entertainment. Jaar s’envole pour une tournée intimiste de trois dates qui feront franchir une frontière symbolique à l’artiste d’origine palestinienne.


Par Eléonore Reyes

Nicolas Jaar a annoncé ce samedi sur sa page Facebook qu’il donnera un concert le 28 septembre en Palestine, au Grand Park Hotel de Ramallah. Un concert qui fait office d’événement historique tant les artistes de renommée internationale se font rares en Palestine.

Selon nos informations, Nicolas Jaar, curieux de l’activité musicale dans la région, a effectué une première visite en Palestine au début de l’été 2017, donnant un concert secret en collaboration avec le collectif palestinien Jazar Crew (organisateur du festival Mukti Gathering), dont on vous parlait dans cet article. C’est ensemble qu’ils ont développé cette tournée entre Haïfa, Ramallah et Amman avec l’aide précieuse de Malahi Entertainment, l’organisation responsable de la rave du désert de Wadi Rum (qu’on vous racontait dans cet autre article).

Une annonce qui fait quasiment office d’acte politique. Né à New York, Nicolas Jaar est d’ascendance chilienne, française par sa mère et palestinienne par son père. S’il n’a pas communiqué plus que ça, on sait que le producteur a une conscience politique assez développée, comme il l’a démontré sur son dernier album Sirens, sorti sur son label Other People.

Comme il l’expliquait au Rolling Stone à propos de son dernier album, les “sirènes” peuvent se comprendre comme des personnages mythologiques ou comme celles de la police : “la dualité est importante” et plus précisément “celle entre la fiction et la politique“. La pochette, extraite de l’œuvre de son père (l’artiste Alfredo Jaar), montrait une image de Time Square avec le message “Ceci n’est pas l’Amérique“. Et une phrase s’ajoutait, faisant référence au referendum chilien de 1988 lors duquel le peuple refusait la prolongation du règne du dictateur Pinochet : “Ya dijimos no, pero el si esta en todo” (“Nous avons beau avoir dit non, le oui demeure partout”).

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