Nantes : Il manquait un festival entre club et rave party comme le Paco Tyson dans la cité des Ducs

Écrit par Trax Magazine
Le 21.04.2017, à 16h30
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Écrit par Trax Magazine
À mi-chemin entre le club et la rave, le festival électro Paco Tyson marque son identité plurielle sous chapiteaux, avec une mixité des genres sonores revendiquée.

Par Morgane Lesné

Pas de murs dans l’enceinte du festival, les formes rondes et elliptiques sont à l’honneur… Abrités et au chaud – sans toutefois être enfermés – sous les trois chapiteaux, les 5 000 festivaliers accèdent à une certaine forme de liberté. Cette forme de structure présente des avantages certains dans le monde de la teuf techno : chaleur, bonne répartition des basses, médiums et aigus, scénographie et lights, avec la possibilité de cloper, de boire et de renverser son verre sans que ça ne glisse ni ne colle au sol – ça n’empêche pas les mecs de tituber par contre. Le terrain est parsemé de superbes projections lumineuses géantes signées Diazzo.

Niveau sons : trois scènes, deux nuits, six ambiances. Les organisateurs Discord et Chichi, tous deux producteurs et DJ’s de la scène locale nantaise, ont misé sur le large spectre que présente les musiques électroniques : de la hardtek à la house, en passant par la drum’n’bass, l’ambient, la transe, la deep et la techno, offrant la liberté de changer de beat à la moindre occasion.

Le Main Stage a offert un large panel techno à la foule immense dépassant du chap’ lors des gros sets  (Ben Klock, Paul Ritch, Derrick May, Maelström & Discord et The Driver aka Manu le Malin). Ambiance dark, basses lourdes (sono L-Acoustic) et fosse active sans être enflammée.

En face, le chap’ house (sono Void) et sa déco zébrée et son bar aux allures foraines, où défilent les DJs défilent de la scène locale (Bloody L, Môme, Chichi) aux pointures internationales (Joy Orbison/Hinge Finger, Mike Servito), déversant des rythmes cadencés et chaloupants à un public ultra-motivé. Un coup de chapeau pour Alëx (Voiceless) qui a mis le chapiteau en ébullition en une heure de set bien calibré.

Sur la gauche, la scène affublée de Funktion One du chapiteau rouge à quatre mâts a présenté des plateaux aussi divers que poussifs. Vendredi soir, session Hard – de la hardtek au hardcore – pour une fosse imbibée de pulsions nerveuses et défoulatoires. Le DSP Crew y a comblé les âmes en manque de grosses basses, tandis que Fernanda Martins a réalisé un set aux pointes acidulées.

Samedi, c’était une tout autre histoire. Place à la trance et à ses multiples facettes. Gambass du crew Rêves Éphémères (spécialistes des teufs dans le Grand Ouest) entame avec un remix de « Qu’est-ce qu’on attend » de NTM, et se lance pour un set de deux heures. Enchaîne alors Alqa Wakké – duo percu-électro déjanté qui met en place le rythme caractéristique saccadé de la trance.

Après plusieurs allers-retours entre les scènes, on distingue clairement les ambiances amenées par les beats différents. Le grand chapiteau présente un énorme dancefloor et les têtes d’affiche du moment de la techno – le son y est clair, pointu et puissant. Mais la chaleur tarde à monter. Tandis que les scènes hard, trance et house s’animent d’une ferveur contagieuse.

Au sortir d’un chapiteau côté backstage, un mec s’exclame : « En effet, ils ont bien tapé dans les styles de sons et ça fonctionne. Mais putain, ça manque de jungle ! ».

Cette première de Paco Tyson a placé le curseur en altitude, on a hâte de voir ce que l’édition 2018 nous réservera.

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