« A L’EAU/ glou-9LOU/ QUI SI Frotte SI PIKE/ DROITE DUR (sic.) ». C’est le niveau de rédaction des malfrats qui ont cru de bon ton de dégrader la fresque d’hommage à Steve Maia Caniço dans la nuit de lundi à mardi dernier. Située quai Wilson à Nantes, à l’endroit même de la funeste charge policière qui conduisit au décès du jeune amateur de hardcore, la fresque est autant une œuvre d’art qu’un rappel du tragique événement. Steve, les bras croisés, le regard insondable, y surplombe la scène de violence qui a agité le quai Wilson lors de la dernière fête de la musique. Entre désarroi, effarement et révolte, un sanglant « QUE FAIT LA POLICE ? » interpelle tous les week-ends les fêtards à la sortie du Warehouse ou d’un autre club du hangar à bananes sur l’île de Nantes, leur rappelant les événements qui ont secoué la France l’année dernière.

On n’oublie pas Steve. Et les auteurs de cette fresque signée Nantes révoltée ne l’oublient pas non plus. Mercredi matin, ils sont revenus sur les lieux pour repeindre la fresque et effacer les dégradations. Ils réaffirment par-là même que face à la violence et la bêtise de la « DROITE DUR (sic.) », la fête libre, l’art et la culture ne se laisseront pas faire.
Le média Nantes révoltée interrogeait ces deux auteurs suite à la restauration de la fresque.