Stereolux à Nantes met les petits plats dans les grands pour cette édition spéciale d’Électrons libres. Ce rendez-vous dédié aux écritures transversales et hybrides dans la création contemporaine s’étalera cette fois sur deux jours, les 8 et 9 novembre prochains. Il se consacrera aux pratiques de la réalité virtuelle (VR) dans la création artistique d’aujourd’hui.
Stereolux propose ici d’explorer les évolutions récentes de la VR dans le champ artistique, et leur façon de modifier « les écritures, les narrations et l’expérience du public, qui devient acteur du dispositif », à travers le détournement des usages premiers de la technique. L’objectif de ce week-end est donc bel et bien de laisser voir la potentielle valeur artistique de cette nouvelle technologie, comme l’affirme Cédric Huchet : « On n’est plus dans une logique de démonstration technologique, mais dans une appropriation artistique. Contourner l’évidence à laquelle nous amène cet outil, pour concevoir ou l’appliquer à de nouvelles formes d’écriture ».
Certaines installations plongeront les spectateurs dans des imaginaires préexistants, invitant à des expériences réactualisées de ces œuvres : l’univers psychédélique de Salvador Dali dans HanaHana de Mélodie Mousset, celui du bédéiste Marc-Antoine Mathieu dans S.E.N.S de Charles Ayats, ou encore celui du chorégraphe Yoann Bourgeois dans Fugue VR réalisé avec Michel Reilhac.
D’autres créations mettront à l’honneur la rupture avec « le côté immersif et spectaculaire » de la VR et les efforts déployés par celle-ci pour renouer avec le réel en portant un regard critique et constructif sur ses propres usages. Ces dernières propositions prennent parfois la forme d’une performance, comme 24/7 de Invivo, dans laquelle une start-up propose au spectateur de récupérer une nuit de sommeil en quelques minutes ; ou Whist de AΦE, qui le plonge dans l’inconscient de personnages. 7 Lives quant à elle, née de la rencontre avec le réalisateur Jan Kounen (Doberman, Blueberry, 99 francs), Charles Ayats et Sabrina Calvo, est une fiction que le public explore au gré de son déplacement dans cet espace à 360°. Ces propositions mettront donc en scène « une étrange confusion entre le virtuel et le réel » soulignée par des pratiques artistiques transversales, piochant au théâtre ou au cinéma.
L’événement s’étendra même hors les murs, à l’École Supérieure des Beaux-Arts de Nantes (ESBAN), où se déroulera la performance collective des plus audacieuses, Whist, par la compagnie de danse britannique AΦE, pour la première fois en France.
Egalement, en prolongement de cet événement, une journée de tables rondes et atelier le 8 novembre pour étudier les croisements entre art et recherche dans le champ de la réalité virtuelle, co-organisée avec le festival artistique Recto VRso de Laval Virtual.
Toutes les informations sont à retrouver sur le site de Stereolux.