Montréal : l’immense festival Pop Montréal marie techno, breakcore, rap et cinéma

Écrit par Trax Magazine
Photo de couverture : ©D.R
Le 19.09.2018, à 13h02
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Photo de couverture : ©D.R
Cela fait 17 ans que le Pop Montréal conquiert la métropole canadienne pour présenter un festival qui se veut représenter au mieux la culture pop contemporaine. De la musique au cinéma, des conférences aux projets écologiques, ce sont chaque année 50 000 participants et 400 artistes qui sont réunis durant cinq jours, dans des lieux qui s’étendent des grandes salles de spectacle aux théâtres intimistes. Cette édition ne dérogera pas à la règle, et c’est tout autant pionniers du rock qu’expérimentateurs techno qui incarneront l’esprit de cette cérémonie.


Les organisateurs prônent l’authenticité, et choisissent artistes de renom tout autant qu’étoiles prometteuses en vertu de ce mot d’ordre. Et si les festivaliers croiseront l’icône SOPHIE, ou la chanteuse et réalisatrice Alanis Obomsawin, la musique électronique aura aussi droit aux honneurs.

La figure des années 80 Lena Platonos, qui a connu un regain de vitalité en 2015 avec la réédition de son album Galop (sur rien de moins que Dark Entries), revitalisera à son tour les âmes avec d’envoutants psaumes en grec soutenus par des boites à rythme de l’époque. Longtemps laissée en marge, elle fut pourtant une pionnière de la synth-pop en Grèce, sa première utilisation de drum machines remontant à 1981. Suite à l’engouement qu’a suscité sa redécouverte, quatre artistes électroniques contemporains, dont les fameuses Lena Wilikens et Avalon Emerson, ont été invités à remixer son album Sun Masks en 2017.

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À cette première cérémonie expérimentale sous l’égide des dieux grecs succèdera le chaos, avec la performance breakcore de Venetian Snares, devenu maitre dans l’art de sampler, “glitcher” les sons sur la cadence affolante de furieux amen breaks. Il sera épaulé par Daniel Lanois, producteur de U2 ou encore Brian Eno, (avec qui il a sorti un album en mai) qui s’occupera de soutenir ce rythme effréné avec pédales et guitares. Si cette fusion peut étonner, elle s’inscrit cependant à merveille dans l’esprit du festival, à savoir la proposition de performances inattendues, novatrices.

Ce duo rock/électronique inédit incarne parfaitement l’esprit du Pop Montreal. Pop, au sens de pop culture contemporaine, belle et intéressante sous tous ses aspects. Ce festival n’en oublie aucun. Si le dancehall d’Equiknoxx et la techno chamanique de Ninos du Brazil continueront d’enflammer le Théâtre du Rialto, les artistes locaux sont bien évidemment conviés, avec le même engouement. Thus Owls investiront le Centre Phi, connu pour accueillir aussi bien peinture, musique que cinéma, aux côtés de Karl Lemieux (de Godspeed you! Black Emperor), pour une performance son et image qui ravira les yeux les plus esthètes. 

Mêlant musique et politique, les figures montantes du rap féministe Cupcakke et Kilo Kish montreront quant à elles que les deux termes peuvent se marier ensemble à la perfection. Tandis qu’au Cinéma Moderne, des portraits d’emblématiques combattantes de la cause des femmes seront projetés. Du hip-hop, on passera donc au rock, avec le récit de Joan Jett.

Fidèle à l’esprit Montréalais, Pop Montreal franchit les barrières de style, de génération, avec une sérénité, une facilité déconcertante. Tout le monde y joue, et tout le monde est convié.

Le lien vers l’événement est ici.

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