#MeToo : la DJ Rebekah dénonce le harcèlement et les violences sexistes dans la dance music

Écrit par Sarah Pince
Photo de couverture : ©Camille Blake - Resident Advisor
Le 28.09.2020, à 13h35
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©Camille Blake - Resident Advisor
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En parallèle de la libération de la parole dans le monde de la culture, le milieu de la musique électronique s’organise lui aussi. Dans une lettre ouverte accompagnée d’une pétition lancée le 24 septembre, Rebekah dénonce le harcèlement et les violences sexistes et appelle à lever l’omerta qui pèse sur le milieu de la dance music autour du hashtag #ForTheMusic.

Après avoir secoué le milieu du cinéma et du sport, c’est désormais au monde de la musique de s’insurger et de s’organiser contre le harcèlement et les violences sexuelles. Suite aux récentes affaires sur Erick Morillo, Derrick May, et celles de Moha La Squale et Roméo Elvis, l’industrie musicale se voit elle aussi secouée par la vague #MeToo ces dernières semaines. Alors qu’en France, la parole des professionnelles de la musique se libère sur les réseaux sociaux – notamment à travers la création de comptes Instagram comme Balance Ta Major, Music Too France, ou D.I.V.A – la DJ anglaise Rebekah lance un appel pour lever l’omerta qui pèse sur l’industrie de la dance music.

Une lettre ouverte à l’industrie de la dance music

Avec une pétition lancée le 23 septembre sur Change.org, Rebekah appelle à responsabiliser l’industrie face à la question du harcèlement et des violences sexuelles dans le milieu de la musique électronique. Dans cette lettre ouverte intitulée Lettre ouverte à l’industrie de la dance music à la lumière des allégations d’agression sexuelle et de viol, la DJ britannique y partage sa propre expérience et appelle l’industrie à « veiller sur nos plus vulnérables » et à « dénoncer les auteurs de ces abus ». En quelques jours, la pétition a comptabilisé plus de 2 660 signatures, dont celles d’artistes tel.le.s qu’Amelie Lens, Charlotte de Witte, Dave Clarke, Hadone.

Des violences que l’artiste a eu l’occasion d’observer au cours de ses 24 ans de carrière et une cause que l’artiste souhaite défendre aujourd’hui : « Tous les témoignages que font ces femmes agressées sexuellement dans l’industrie aux mains d’hommes de pouvoir m’ont vraiment fait comprendre à quel point la scène est merdique. Nous avons fermé les yeux, gardé le silence et laissé les choses continuer comme elles l’ont toujours été pendant bien trop longtemps », explique-t-elle sur Instagram. La pétition demande notamment :

  • La garantie que les artistes, les employé.e.s et le public soient protégé.e.s contre le harcèlement sexuel
  • Que les artistes et les interprètes mettent fin à la culture du silence, qu’il.elle.s soient des allié.e.s et qu’il.elle.s s’expriment lorsqu’il.elle.s sont témoins de harcèlement sexuel
  • Que les clubs soient tenus de garantir aux artistes, aux employé.e.s et au public un lieu sûr et exempt de harcèlement sexuel.
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After all the reports coming out from women who have been sexually assaulted in the industry at the hands of powerful men had really made me analyse the scene and how it really is fucked up. We have turned a blind eye, stayed silent and let things carry on how they have always been for far too long. 👇🏽 After deciding I would like to mentor people to help bring them in to the industry it became apparent I was unable to do this unless I stood up and tried to fight to make the industry a safer place all round. How can I mentor women and members of the LGBQT++ community, knowing they will face sexism, harassment and at worst, assault and rape and stay silent on this issue. 👇🏽 We have a great opportunity to now assess what kind of industry we want to return to when it opens back up, what kind of people we place in these powerful positions and how we can we make clubs, festivals and after parties a safer place. 👇🏽 We all must be accountable and speak up about the abusers, allow people the benefit of the doubt when claiming abuse, as many stay silent for fear of retribution. To really look out for one another in our venues and parties. 👇🏽 So with this I’m asking you to read and sign an open letter on change.org asking the industry to be accountable to make changes, to look out for our most vulnerable because after 24 years in this industry I see we have made little to no progress in ending the culture of silence. 👇🏽 Will you stand with me? #ForTheMusic 👇🏽 Link is in the biog ☝🏼☝🏼☝🏼 And if you’re tagged, I know 💯 you are in it #ForTheMusic and asking you to stand with me and share the message, together we are stronger 🖤 To join the campaign, download the poster #ForTheMusic or create your own and share a b/w photo with the reasons to end the culture of silence and why you are #ForTheMusic and please share the link http://chng.it/rZG6TC9Z

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#ForTheMusic : un hashtag pour porter la cause

En plus de cette lettre ouverte, un compte Instagram autour du hashtag #ForTheMusic a été lancé simultanément pour fédérer les professionnel.le.s autour de la cause. Cette initiative a pour but de « balayer le harcèlement, les agressions, les abus sexuels et incivilités des dance floors, de [leurs] lieux de travail et de [leur] industrie » et garantir un milieu sûr autant pour les professionnel.le.s de l’industrie que pour le public, comme expliqué dans un communiqué publié le 24 septembre.

Soutenez la pétition en ligne à cette adresse.

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