Annoncé le 27 juin 2019 à Berlin, le successeur du synthétiseur virtuel emblématique de la marque Native Instruments (à laquelle on doit également le logiciel de DJing Traktor) est enfin disponible sur le site de Native Instruments. Embarquant de nouvelles fonctionnalités et une interface repensée, l’ambition de Massive X est, à l’instar de son prédécesseur, de fournir aux producteurs de musique “le” son qui marquera les années à venir.
Entre synthèse digitale et workflow marqué par l’influence des synthés analogiques et modulaires, il devrait offrir aux artistes et aux designers sonores de nouvelles possibilités créatives. Dans le ventre de la bête, deux oscillateurs permettant de générer du son avec pas moins de 170 formes d’ondes différentes. À titre de comparaison, la plupart des synthétiseurs analogiques n’en proposent que 3 ou 4. Chacun de ces oscillateurs comporte 10 modes différents ainsi que plusieurs sous-modes qui, pour faire simple, rendent possible la création d’une infinité de sons et de textures.
À ces sons “bruts” s’ajoutent d’innombrables effets, filtres, modulations et paramètres permettant de sculpter le son à sa guise. Et pour ceux qui souhaiteraient aller plus vite, le logiciel inclue plusieurs centaines de presets prêts à l’emploi. Autre nouveauté, Native Instruments a décidé de pousser sa logique “semi-modulaire” encore plus loin. Le signal provenant de chacune des parties de l’instrument virtuel peut désormais être reliée (“routée”, dans le jargon) vers une autre, décuplant encore les possibilités de création.
Depuis son lancement à la fin des années 2000, Massive avait marqué d’une pierre blanche le monde de la MAO et, plus particulièrement, de la dance music par ses possibilités de sound design à la fois quasi-infinies, mais au grain instantanément reconnaissable dans certains registres. Sans lui, les wobble saturés caractéristiques du brostep n’auraient sans doute jamais vu le jour, pas plus que les amples leads de l’EDM et encore moins les sub bass profondes des débuts de la trap.