Marre de la techno ? La dernière compilation Boukan Records devrait vous plaire.

Écrit par Manon Beurlion
Photo de couverture : ©Trax Magazine
Le 10.08.2018, à 16h14
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©Trax Magazine
Écrit par Manon Beurlion
Photo de couverture : ©Trax Magazine
Dans le RER A filant de Cergy à Paris, un crew de vingtenaires ronfle. Fort. Malgré leur apparente nonchalance, ces quatre acolytes viennent pourtant de sortir l’une des meilleures compils de l’année : Heat Music Only. 


Depuis 2016, Boukan Records fait grand bruit sur la scène parisienne et périphérique. Trax s’est associé à Timberland pour produire une vidéo explorant l’univers du collectif, à visionner ici.  

Mais en fait, le Boukan, ça sonne comment ? Les 13 tracks de la compilation n’ont pas volé l’appellation “hybride”. On y retrouve des productions à la croisée d’influences anglo-saxonnes, d’incantations et mélodies traditionnelles. De punchlines, aussi, avec quelques incursions dans le rap. « Quand j’ai commencé à digger dans la musique électronique, je me suis vite focalisé sur l’Angleterre », se souvient Bamao Yendé. Celui qui a aussi grandi au contact du kuduro n’a pas peur du grand écart : sur sa compilation, on retrouve des sonorités grime et UK garage aux côtés d’un track de DJ Lycox, du label lisboète Príncipe.

L’album réunit les membres du collectif – Bamao Yendé, Fatal Walima, Le Diouck et Sottoh –, mais aussi de nombreux guests dont Mad Rey, cofondateur de D.KO Records, ou Waldman de Lief Records. Des noms qui résonnent. Ce que souhaite le crew, c’est faire du boucan. Mais pas n’importe lequel.

Boukan c’est “une sorte d’hommage” au morceau “Le boucan” de Molaré, des stars du couper-décaler. « Au départ, quand on parlait de Boukan, les gens se demandaient ce que ça voulait vraiment dire. Pour la plupart, ça renvoie à quelque chose de “tapeur”, de grandiloquent. Mais pour nous, on peut aussi trouver du boucan dans un track R’n’B hyper chill ».

Le premier track de leur compilation est un « échauffement ». La préparation au calme avant une nuit à rincer le dancefloor. « C’est un morceau que tu peux écouter bien tranquillement chez toi avec des potes ou dans un parc ». Bamao a posé sa voix dessus, et on distingue quelques « débordé », qui rappellent leur credo. Entre beats et influences afro, le track illustre la fusion décontractée des genres de la compilation. Avec le rythme comme fil rouge.

« Même si ce sont des genres un peu différents, cette même rythmique est présente partout. Ce n’est pas forcément la même dans tous les tracks mais il y a une volonté de bouger. Relier la musique au corps, c’est un de nos chevaux de bataille ». Sur le dancefloor ou dans la rue, chaque pas influe sur leurs productions. « J’ai souvent des déclics pour ma musique en me baladant dans la ville », glisse Bamao. 

En DJ set, les Boukan passent en un cut du rap à la house. Leur capacité à garder le public sur la pointe des pieds leur vaut déjà de nombreuses dates dans les clubs de la capitale. “Mais on est encore ado”, tempère Bamao. “La compilation, ce ne sont que les préliminaires”. Le meilleur reste à venir. Notamment à la soirée Trax x Timberland, le 20 septembre prochain à la Rotonde de Paris. Mot d’ordre : « débordement. »

Boukan vol. 1 : Heat Music Only est disponible sur toutes les plateformes de streaming et sur la chaîne YouTube de Boukan.

Plus d’informations sur l’événement Facebook et la réservation gratuite.

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