C’est Didier Varrod qui a vendu la mèche via un post Instagram hier. Le journaliste de France Inter évoque un film dédié à la sombre chanteuse Barbara, précisant qu’il “traitera aussi des Nuits Barbares”, avec la présence de Manu le Malin. C’est que l’icône de la techno française voue une passion profonde à celle qui a chanté pendant 40 ans les mélopées de “L’Aigle Noir” ou encore “Perlimpinpin” d’une voix enchanteresse et torturée, dont la fragilité n’avait d’égale que sa puissance. « J’ai été fan très jeune et je le suis encore aujourd’hui », confiait-il dans une interview donnée à Trax dans le numéro 177 en novembre 2014. « Pour moi, Barbara c’est du hardcore, une certaine vision du hardcore. Et le hardcore, c’est quelque chose qui te prend aux tripes, aux couilles, au coeur ».
Il est vrai que si leurs styles musicaux diffèrent évidemment, les attitudes, la présence scénique des deux artistes écorchés vifs se font écho. La rage et la fougue aux platines de Manu Le Malin qui « grimace, maltraite le diamant, maltraite le vinyle », et dont la force masque avec peine ses émotions, n’est pas sans rappeler les tressaillements du corps et de la voix de Barbara, qui semblait à chaque tirade bouleversante sur le point de défaillir. « Ce n’est pas un jeu, je suis comme ça. Si tu montes sur scène, c’est pour tout donner. C’est une mise à nu », déclarait-il à la rédaction.