On y était l’année dernière (souvenez-vous, c’était au Bourget), et nous n’aurions pour rien au monde manqué celui de 2015. Pourquoi ? Un open-air estampillé “Lost In A Moment” dans la cour du château de Vincennes en compagnie de Dixon, Âme, Culoe De Song, David August et Sandrino, comment refuser ?
Bien en tout point
Le lieu : parfaitement alignée avec l’entrée du château 300 mètres avant, la tente du DJ booth était, comme à son habitude, le soleil des nombreux tournesols piétinant les carrés d’herbe et les pavés de la cour du fond de l’enceinte. Stands food franchement pas mauvais, tables et pots de fleurs soigneusement posés dessus, transats à disposition… Il y avait même des gars les bras chargé d’une cagette de fruit (bananes, raisins…) qui les distribuaient à qui voulait. Puis juste assez de gens pour, soit party hard parmi eux, soit apprécier la techno initiatique made in Innervisions les yeux fermés, en retrait. La queue pour les toilettes par contre, c’était une autre histoire… Côté nocturne, mention spéciale aux lumières qui habillaient les enceintes autour, c’était un rêve.
L’ambiance : c’est ce que le public des Lost In A Moment du monde entier vient chercher, une ambiance festive, positive, chill ou plus sportive, au choix, mais toujours bon enfant. Il y a de l’espace, on reste dans l’herbe, on retourne danser, on discute… La limitation des places peut être très énervante, mais reste en contre-partie l’un des garants d’une excellente atmosphère sans tension, parmi une majorité de pairs amateurs de musique électronique.
La musique/le son : j’oublie toujours pourquoi j’apprécie Âme ou les artistes d’Innervisions. Je me demande souvent pourquoi ils se retrouvent tout le temps dans le top 10 des meilleurs live acts de l’année sur Resident Advisor, et pourquoi Âme et Dixon sont encore et toujours sur toutes les lèvres. Puis je me reprends un violent set techno de Kristian Beyer (moitié de Âme) juste après un set plus mélodique et initiatique de Culoe De Song ; ainsi qu’un incroyable live à plusieurs niveaux de Dixon, et je me souviens.
Le truc avec Innervisions, c’est ce très juste milieu entre rythmique techno puissante, profonde, relevée d’un je-ne-sais-quoi d’obscure, et tantôt vocals accrocheuses, tantôt gimmick voire ligne mélodique qui parle vraiment aux gens, chaleureuse et terriblement initiatique. Ça marche, et on frôle même la perfection avec un système son LOUD Professional et une délicieuse réverbe naturelle. Je vous le dis, c’est peut-être le meilleur son extérieur que j’ai pu entendre jusqu’ici.