Un violent incendie ravageait le club Colectiv de Bucarest, entraînant la disparition de trente-deux personnes, le 30 octobre dernier, et le transfert en urgence de près de 200 blessés (principalement des adolescents) dans les hôpitaux avoisinants. En cause, une explosion liée aux éléments pyrotechniques du concert du groupe Goodbye to Gravity et le non-respect des mesures de sécurité légales : “Nous avons déjà des indices montrant que la réglementation légale n’a pas été respectée. J’espère que les autorités mèneront leur enquête avec rapidité et fermeté”, déclarait ainsi le président roumain, Klaus Iohannis.
L’incident constitue un témoin significatif des troubles de la nation – la résultante de la corruption inhérente à la société roumaine, de l’inaptitude et des abus de son gouvernement, notamment à l’égard des lois. Au point d’amener au soulèvement d’une part importante de la population et à la démission du Premier ministre, Victor Ponta. 20 000 personnes se sont alors réunies au cœur de la capitale, place de l’Université ; une manifestation à laquelle s’adjoignent plusieurs autres, dans d’autres villes de Roumanie. Les protestataires exigent la démission de l’ensemble des élus du gouvernement Iohannis. “La colère au sein de la société est légitime”, affirmait l’ancien Premier ministre, comme l’épilogue de son mandat.
L’incendie d’un club de Bucarest fait descendre 20 000 personnes dans la rue
Un événement tragique amène dès à présent au soulèvement d’une part importante de la population roumaine et à la démission du Premier ministre, Victor Ponta. Hier encore, 20 000 personnes se réunissaient au cœur de Bucarest, sur la place (hautement symbolique) de l’Université.