“Je veux que le shop s’intègre dans la scène locale”
Qu’est-ce qui t’a poussé à monter ce projet ?
Il y a trois ans, je suis passé à Rough Trade à Londres en rentrant d’un festival. J’ai adoré l’ambiance de ce disquaire. Il y avait même un bar à l’intérieur ! Depuis, j’ai gardé dans un coin de ma tête l’idée de créer quelque chose de similaire. Lorsque je me suis lancé à la fin de mes études, j’ai eu beaucoup de retours positifs, et comme le vinyle revient à la mode, il m’a semblé que c’était le bon moment. Si ça marche à Paris et à Londres, pourquoi pas à Lille ?
Où est-ce que tu te situes par rapport aux autres disquaires de Lille ?
Sur le créneau funk, hip-hop et rap, il y a Urban Music depuis des années et je ne souhaite pas le concurrencer. Ensuite, il y a Besides Records, un grand disquaire plus généraliste qui marche très bien, mais qui reste limité en termes de musique électronique. Il n’y a que du neuf, donc c’est assez cher, et il n’y a pas de platines d’écoute : si tu veux écouter quelque chose, il faut demander à le passer sur les enceintes du magasin. À mon avis, c’est là qu’il y a un manque à combler. Moi, je me situerai dans la zone house dans un premier temps, puis funk et techno.
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Quel type de son trouvera-t-on dans tes bacs ?
Pour l’instant c’est très orienté house et deep house, mais l’offre va s’élargir au contact des clients. Pour te donner une idée, il y aura du Joey Negro, Strictly Rhythm, Skylax Records… Pour le funk, ce sera par exemple Arista Records, Atlantic Records, RCA Records. J’aurai aussi quelques disques de rock anglais et américain de 70’s et 80’s. Au début, il n’y aura pratiquement que de l’occasion et quelques platines, des cellules et des accessoires, des T-shirts…
Tu t’approvisionnes où ?
Auprès de particuliers autour de Lille et surtout sur Internet, chez des vendeurs indépendants en Allemagne et aux Pays-Bas. Je vais aussi m’appuyer sur des collectifs locaux pour gérer mes bacs, notamment en techno et en microhouse, où le collectif GAAZOL va me filer un coup de main. Je veux que le shop s’intègre dans la scène locale.
Et les prix ?
Pour l’occasion, cela se situe entre 5 et 15 euros, sauf raretés, et un peu plus de 10 euros pour le neuf.
Que prévois-tu au niveau de l’ambiance du lieu, de la déco ?
Quelque chose d’assez cosy, avec des meubles que j’ai fait faire sur mesure à Bruxelles, certains blancs et d’autres bruts en OSB. Je vais un peu reprendre la déco de mon salon, avec des cadres sur le mur. L’espace de vente fait 20m², donc ce n’est pas énorme, mais ce sera un lieu où tu te sens bien, un peu comme lorsque tu vas chez Betino’s à Paris.
Il y aura d’autres événements après l’inauguration ?
Il va falloir que je me renseigne auprès des voisins mais oui, j’aimerais bien organiser un événement par mois : c’est pour cela que j’ai installé un DJ booth dans le magasin.
Inauguration le samedi 22 octobre de 13 h à 19 h
Vinyl Dealer
48, rue des 3 mollettes, 59800 Lille
Gwen McCrae – Keep The Fire Burning (Joey Negro Feed The Flame Mix)