Le désarroi est palpable. Après que l’équipe de Panda Events a choisi d’annuler la Crossover Summer et la soirée Villa Plage Electro au lendemain des attentats (“Personne ici n’a l’esprit à la fête“, avait confié Yan Degorce-Dumas, chargé de communication chez Panda Events, à Trax), nul n’était en mesure d’affirmer que la onzième édition des Plages électroniques à Cannes allait bien avoir lieu.
Vendredi dernier pourtant, au terme d’une importante réunion de sécurité qui a réuni le sous-préfet des Alpes-Maritimes, le maire de Cannes, le directeur de la police municipale de Cannes, et tous les responsables de sécurité de la ville et du Palais des Festivals, l’équipe organisatrice a confirmé le maintien du festival.
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Devant des organisateurs inquiets, les parties prenantes ont tenu à envoyer un signal fort de soutien, comme le raconte Yan Degorce-Dumas au téléphone : “La ville de Cannes a été vraiment proactive dans le fait de dire : ‘On tient à cet événement, on souhaite qu’il ait lieu. On fera tout ce qui est possible, et même au-delà, pour assurer une sécurité maximum des festivaliers et des équipes.’ Je ne peux pas dévoiler la totalité du dispositif mais il y aura tout ce qui permet d’empêcher une attaque, c’est-à-dire des blocs de béton, des herses, des compagnies de CRS, la police municipale, des sentinelles de l’armée et même des bateaux qui surveilleront l’accès par voie maritime.”
Autre choix difficile mais courageux : il n’y aura aucun changement concernant le line-up précédemment annoncé. “On s’est posé la question de savoir s’il fallait baisser la voilure du festival, en réduisant le nombre de scènes et d’artistes. Mais finalement, on a choisi de maintenir l’événement tel qu’il a été imaginé. On fera le bilan au terme du festival.” Là encore, la ville de Cannes ainsi que les collectivités capables de soutenir financièrement le projet ont assuré de leur contribution en cas de baisse d’affluence, un scénario “fort probable”.
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Enfin, les artistes aussi ont été mis à contribution, explique Yan : “On a contacté les agents des artistes pour leur expliquer cette situation exceptionnelle, et presque tous les artistes ont joué le jeu concernant leur accueil et leur cachet. Le milieu de la musique et des artistes est solidaire avec ce qui se passe.”
“La vie a continué après le 13 novembre pour nos collègues parisiens, elle continuera de même pour nous”, conclut Yan Degorce-Dumas. Ce week-end à Cannes s’annonce en tout cas particulièrement chaud pour les danseurs, et, d’ailleurs, la timetable vient de tomber !