Le concept des « parcours secrets », que connaissent bien les habitués des Nuits Secrètes, est de retour pour la Bonne Aventure. Pour les autres, le principe est simple : une centaine de personnes montent dans un bus aux vitres teintées de l’intérieur, qui les emmènent dans un endroit inconnu pour vivre un concert-surprise en toute intimité.
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Olivier Connan, directeur des Nuits Secrètes, nous parle de cette nouvelle aventure qu’il a conçue :
Qu’est-ce qui lie concrètement Nuits Secrètes et Bonne Aventure ?
C’est moi ! Non, plus sérieusement, il y a un ADN commun. Ca fait un moment qu’on avait envie de raconter une histoire un peu similaire, mais ailleurs. Les élus de Dunkerque avaient envie de monter un évènement qui dynamise un peu l’image de la ville. On retrouve beaucoup d’éléments dans la Bonne Aventure que les adeptes de Nuits Secrètes connaissent. C’est un peu les Nuits Secrètes à la plage. Et en plus de ça, on ramène les parcours secrets, concept que le monde entier nous envie et que les gens adorent.
“Au début, on m’a dit que ça ne marcherait jamais.”
Quelle est l’ambition derrière un tel concept ?
C’est à partir de mon expérience de spectateur que j’ai imaginé ça. Nous, on ne propose pas un festival dans un champ de patates, on joue avec le décor. Il y a une dimension rurale, verdoyante, assez plaisante. J’avais envie de faire découvrir tout ça. Au début, on m’a dit que ça ne marcherait jamais. J’ai pris le pari et j’ai voulu essayer coûte que coûte. Mais la réalité, c’est que quand tu es en festival, tu n’as pas besoin de GPS. Tu peux t’aventurer dans ce genre de trucs.
Et les artistes, qu’en pensent-ils ?
La majorité des artistes adorent le concept. Ceux qui participent aux parcours feront toujours une performance « sur mesure ». Ils s’investissent réellement. Lors d’une précédente édition, Flavien Berger et Frànçois du groupe Frànçois and The Atlas Mountains jouaient chacun dans un lieu assez proche. Finalement, les mecs se sont dit : on va le faire ensemble, et les gens se sont retrouvés avec un concert inédit encore plus inattendu avec les deux sur scène.
“La tête d’affiche, cette année, c’est la plage.”
C’est important d’être éclectique dans un festival de ce type ?
J’essaye de monter quelque chose de fédérateur avec une dimension découverte importante. Par exemple, les gens vont venir pour voir Petit Biscuit mais ils vont se prendre Molécule derrière ou autre chose avant. La cohérence se fait dans l’énergie globale de la soirée. C’est pour ça que je n’ai pas mis une scène A « Grands Noms » et une scène B « Découvertes ». On n’en met qu’une seule, pour pouvoir tout mélanger. De toute façon, pour moi, la tête d’affiche cette année à Dunkerque, c’est la plage.
A partir de 15 heures le samedi sur la plage de Malo-les-Bains, quartier balnéaire de Dunkerque, c’est “Face à la mer” que la musique retentira, à l’aide de sound-systems transportables et triporteurs musicaux. Une performance d’artistes comme Salt and Pepper, ch’tite chorale rock senior de la ville portuaire, Olaf and his Cars, DJ hollandais à bord de sa voiture toute équipée en matériel sonore, ou encore Samuel Dougados, dans une performance purement visuelle avec son beach-art.
Le soir, c’est la Grande Scène qui prendra la relève, avec comme divertissements la voix de Catherine Ringer pour nous chanter son nouvel album et sûrement un ou deux classiques de son ancien groupe les Rita Mitsouko, Petit Biscuit dans un style plus tropical house pour faire danser ceux qui garderont du sable dans leurs chaussures, ou Molecule avec son projet 60°43′ Nord.
Arrivé 1h, place au Klub de la Bonne Aventure, pour continuer la soirée jusqu’au petit matin dans la Kursaal, salle de concert du Palais des Congrès. Le samedi, on dansera sur la techno naturelle et “transversale” de Jacques aux sonorités du quotidien, ou sur une techno au ton plus analogique et groovy jouée par le duo français Trunkline. Dimanche, place à une ambiance un peu plus minimaliste avec Comah, avant de retourner vers le son techno/house plus mélodieux aux tendances pop et électro de Giorgia Angiuli…
La moitié du festival (Face à la Mer et Grande Scène) est gratuite, il vous suffira de vous y rendre et de profiter des artistes qui s’offrent à vous. Pour les soirées du Klub, et les fameux parcours secrets, il vous faudra compter une légère contribution quasi « symbolique ». Rendez-vous sur la page officielle du festival pour plus d’informations.