Deux-tiers des Iraniens ont moins de 30 ans, de quoi faire trembler les palissades de pudeur dressées par les Mollahs et les mœurs imposées par la tradition. Avec comme arme la musique électronique et la fête, c’est dans les déserts, loin de la ville, que les jeunes iraniens ont décidé d’exprimer cette liberté observée de par le monde, sur Internet.
“On sait que dans d’autres pays les gens ont des droits, et nous voulons aussi avoir le droit d’être heureux”
Par centaine, c’est alors en bus que l’on rejoint les sound-systems crachant techno et trance, les bouteilles d’alcool et la drogue. Et que l’on jette son voile pour une partie de la nuit. Pourtant les risques sont nombreux, et graves. Pour avoir consommé de l’alcool, on risque une amende, puis le fouet, la prison, et enfin la mort par pendaison.
Une reprise locale du “Happy” de Pharrell a conduit ses auteurs en prison, relâchés après une forte mobilisation internationale. Cet excellent reportage de France 24, en intégralité sur le site de la chaîne d’info, montre une jeunesse aisée qui a grandi à l’ombre des mollahs mais qui rejette cet état de fait. Cette faille dans le système religieux iranien peut-elle en provoquer la chute ? Peut-on arrêter un peuple qui danse ?