Les Français responsables de la fermeture des clubs suisses, d’après un ministre genevois

Écrit par Emma Buoncristiani
Photo de couverture : ©D.R.
Le 06.08.2020, à 12h21
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En Suisse et plus particulièrement à Genève, une hausse des nouvelles infections au Covid-19 a été enregistrée ces derniers jours, provoquant à nouveau la fermeture des établissements de nuit depuis ce vendredi 31 juillet. Un situation liée, pour le ministre de la Santé du canton, à la proximité avec le territoire français.

À Genève, en Suisse, alors que les boîtes de nuit avaient rouvert leurs portes malgré la pandémie, elles ont été contraintes de fermer à nouveau le 31 juillet dernier et ce jusqu’au 23 août prochain a minima. La mesure a été prise suite à une hausse des cas de Covid-19 enregistrée dans le pays, principalement dans le canton genevois. Au cours de la semaine dernière, le pourcentage de tests positifs dans le secteur est en effet passé de 2% à 9%, et « 40% des personnes positives ont été contaminées dans plus de vingt lieux festifs du canton », affirme le Conseil d’État (gouvernement du canton), comme le rapporte le journal local Le Nouvelliste. Des chiffres erronés communiqués par l’Office fédérale de la santé publique suisse, qui s’est rectifiée : « les établissements de sortie totalisent moins de 10 % des contaminations. », loin derrière les réunions de famille. En tout, le pays comptait vendredi 31 juillet près de 210 nouveaux cas, un chiffre similaire à ceux enregistrés à la mi-avril.

La faute aux Français ?

Le ministre de la Santé du canton de Genève, Mauro Poggia, dans une interview à la Tribune de Genève, estime que les Français sans lieux de fête se retrouvent dans la ville Suisse frontalière. Les emplois de saisonniers dans les lieux festifs sont également pointés du doigt, avec des travailleurs qui, bien souvent, vivent en France de l’autre côté de la frontière — chaque jour, ils sont plus de 100 000 à faire le trajet depuis la Haute-Savoie. Pour Mauro Poggia, la situation est donc liée principalement à cette proximité avec la frontière française. Une affirmation plus politique que factuelle : Mauro Poggia est issu du Mouvement citoyens genevois (MCG), un parti politique populiste d’extrême droite qui accuse régulièrement les frontaliers français des maux de la société.

À Zurich pourtant, l’heure est à la fête

Contrairement à Genève, la ville de Zurich ne compte pas refermer ses établissements de nuit. Pour l’association des bars et clubs zurichois, les personnes testées positives n’ont pas été infectées en club, mais chez des amis ou au travail. La ville avait pourtant fait face au mois de juin à un « super contaminateur » au Flamingo Club, une boîte de nuit de la ville, qui avait lui même engendré la mise en quarantaine de 300 personnes.

L’OMS demande de freiner la fête

Face à la hausse actuelle des contaminations chez les jeunes, l’Organisation mondiale de la santé a déclaré ce mercredi 5 août, que les jeunes devaient freiner leur envie de se rassembler pour faire la fête. De fait, la proportion des personnes infectées âgées de 15 à 24 ans a triplé en cinq mois, selon les données de l’OMS. Ils « doivent aussi prendre conscience qu’ils ont une responsabilité » a affirmé à Ouest France Mike Ryan, responsable des urgences à l’OMS, avant d’ajouter : « Posez-vous cette question : ai-je vraiment besoin d’aller à cette fête ? »

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