Cela fait quatre ans maintenant que le festival Crossover est installé dans les anciens abattoirs de Nice, le 109, cette « perle rare » comme ils aiment l’appeler. Et justement le nom du festival, Crossover n’a pas été choisi par hasard, comme nous le confie crew Allover : « Le but initial était vraiment d’ouvrir le festival sur la culture et sur la pluridisciplinarité des activités. Au tout début, chaque jour avait son genre et un lieu différent d’où le mot croisement (Crossover) ».
Les quatre salles auront chacune un look particulier. La grande halle, d’une capacité de 3 000 personnes, sera le terrain de jeu d’un collectif de Vjing local, comme l’explique les équipes d’Allover : « Ils vont la décorer avec des LED, qui seront fixées au plafond, lui donnant un aspect zébré. » L’entrepont aura un aspect « jungle chill » pour que le public puisse se détendre, et la cour intérieure, ouverte, sera consacrée au fooding (tables avec nappes à carreaux, food trucks…). La quatrième salle, la station, sera entre les mains d’un autre collectif dont on ne connaît pas encore l’identité, où le public sera immergé dans un tunnel de lumière constitué de néons.
L’ouverture du festival, le jeudi à 19h, se fera dans la cour intérieure. Pour le lancement, une triplette d’artistes succédera au duo du moment, Paradis. On retrouvera la signature de Ninja Tune Romare et toute sa bande pour une session mêlant habilement musiques africaines traditionnelles et électroniques, ainsi que Midland et sa techno aux sonorités très UK. Les Niçois très pop de Voxorama clôtureront ce premier jour avec des concerts qui prendront fin à 00h30.
Le lendemain, c’est l’incontournable Étienne de Crécy qui ouvrira les hostilités avec un DJ set. La chanson en français sera encore présente, proposée d’abord par la douce Cléa Vincent, puis, par « l’empereur du sale », le rappeur rennais Lorenzo. Le juvénile anglais Jay Prince complète la partie rap.
Du très lourd est prévu pour le samedi, à commencer par le producteur Gramatik, qui a confirmé sa présence, tout comme le duo touche-à-tout d’Adana Twins. La techno très brute et industrielle de la Parisienne AZF suivra, avant le très attendu live de l’Islandais Bjarki, qui avait impressionné lors du dernier Peacock Society. On n’oubliera pas la scène niçoise, représentée par Malcolm (ancien DA du festival) et le funky Aïm N.
Le dimanche sera plus tranquille après trois jours intenses : « La closing party sera beaucoup plus intimiste. C’est le label belge R&S Records qui pilotera cette date. Elle prendra la forme d’un après-midi/soirée, dans un lieu de moins grande envergure, pour un moment plus intimiste ». Pour cette dernière soirée, on trouvera aux platines le duo culte Talaboman (John Talabot & Axel Boman), un live de Space Dimension Controller, le producteur anglais Lone, et pour finir en beauté, le fondateur du label R&S, Renaat.