Et il semblerait qu’Anja ait parié sur le bon cheval, vu que ces temps-ci le nom de Rodriguez Jr. tourne, surtout quand on parle de live exceptionnels : “Je connaissais pas, mais le mec était avec son synthé, ses machines, et il ne s’est jamais arrêté, c’était fou !”, disait l’autre. Et on a un peu tendance à le croire :
Dans deux jours (le 28 août), Rodriguez Jr. rempile chez Mobilee pour un nouvel EP, Chrysalism. Trois nouveaux tracks tech-house, toujours superbement bien produits, énergiques, définitivement exotiques et toujours avec cette petite touche onirique. D’ailleurs, en plus de nous filer en exclusivité le track “Etoile Du Nord” qui en est issu, il nous en dévoile également ses secrets de fabrication. Entrons dans son studio, en cinq outils essentiels.
1/ Roland Jupiter-6
C’est comme un vieux pote. Il est au studio depuis 15 ans ; je l’avais échangé contre un Poly6 et une poignée de dollars dans un Cash Converter et il m’a suivi partout depuis. C’est une machine très versatile avec un son gros et aérien à la fois. On peut vraiment tout faire avec. C’est en général avec lui que je programme mes nappes et mes stabs. Je le rentre soit au travers de mon UA610 en poussant un peu le gain — ça le rend encore plus beau, soit directement au travers du DP4 ou de l’Eventide. C’est avec lui que j’ai sorti la mélodie et les nappes de “Chrysalism” : tout le cœur du morceau en fait.
2/ MOOG MiniMoog Voyager
Je l’utilise dans tous mes tracks depuis qu’il est arrivé au studio, il y a trois ans. Les oscillateurs et le filtre sont superbes — c’est un vrai instrument de musique, agréable à programmer, organique, avec plein de caractère. Parfois un peu dur à placer dans un mix car il a tendance à prendre toute la place, mais c’est pour ça qu’on l’aime ! Le Moog est omniprésent sur ce maxi : c’est notamment de là que sortent les basses de “Chrysalism” et de “Kenopsia“.
3/ Roland SH-101
C’est un superbe synthé de par sa simplicité et son caractère. Il est sur tous les titres de mon dernier album. C’est avec lui que je sors la plupart de mes basses quand je veux autre chose que le classique son du Moog, et il se place toujours bien dans les mixs. L’enveloppe claque vraiment donc c’est aussi un excellent synthé pour les effets ou les drums. On peut aussi synchroniser et déclencher le sequencer avec la sortie trig de la TR-909… Génial pour faire des trucs qui tournent de travers dans le style Détroit ! C’est avec ça que j’ai programmé la percu à base de noise dans “Chrysalism”.
4/ Mon MacPro
Le cœur du studio. Ableton Live et Logic Pro tournent en rewire avec des plug-ins Native Instruments, Universal Audio, U-He, Arturia… J’essaie de limiter le nombres de plugs que j’utilise pour ne pas me retrouver perdu dans les menus. Tout doit rester rapide et intuitif, sinon ça devient de l’informatique, et ça m’ennuie.
5/ Focal Twin6
Mon son a énormément évolué depuis que je les utilise. L’image stéréo est fantastique. Avant je travaillais uniquement avec mes vieilles Yamaha NS-10, que j’adorent mais qui ne descendent pas très bas. Je continue à les utiliser pour référence, surtout pour les voix.