Après avoir chaussé les plus grandes rockstars de la planète, Converse n’a toujours pas l’intention de quitter la scène et le montre depuis 2013 avec son programme de soutien aux artistes français émergents Converse Avant-Poste. Chill Bump, Fakear ou Encore ! ont déjà pu compter sur la force de propulsion de la marque de chaussures via des live organisés au Café Charbon, à la Flèche d’Or ou aujourd’hui à La Cigale, ainsi qu’une mise à disposition des mythiques studios Ferber.
Cette année, s’y sont retrouvés les talentueux Anna Kova, Be Quiet et Malca, acteurs d’une jeunesse artistique qui mélange les genres comme on bat les cartes : rock, électronique, pop, nu-disco, R&B… Afin de présenter le fruit de ces sessions, Converse Avant-Poste vous invite à La Cigale le 6 juin prochain. Et les places partent aussi vite qu’une paire de Converse blanches se salit, va falloir se dépêcher !
Quand l’électro s’invite dans le rock, en 10 groupes
Animal Collective
Même quand les quatre intellos d’Animal Collective se limitent aux voix / guitare acoustique (l’album Sung Tongs, sorti en 2004), ils réussissent quand même à rendre hommage aux prémices de la musique électronique en expérimentant les boucles de voix, comme un certain Steve Reich avant eux. On retrouve d’ailleurs un des membres du groupe, Panda Bear, sur le dernier Daft Punk (“Doin’ It Right”).
Be Quiet
S’ils ont parfois assuré les premières parties des Vaccines ou de Razorlight, les Bordelais de Be Quiet sont pourtant bien plus originaux. On retrouve cette facette pop-rock indé année 2000, mais c’est la présence de boîtes à rythme et autres machines qui propulse la musique des jeunes loups dans une sphère électro-rock sombre, frénétique et incisive, qui nous laisse espérer le meilleur. À retrouver en live le 6 juin pour la soirée Converse Avant-Poste à La Cigale.
Neon Indian
Bidouilleur de synthés depuis son plus jeune âge, l’Américano-mexicain Alan Palomo s’efforce depuis trois albums de créer des ponts entre musique électronique et pop… Avec brio, il faut bien le reconnaître. Tout est dit dès le premier album de Neon Indian, Psychic Chasms, qui contient même un tube estival un brin désenchanté, le magnifique “Deadbeat Summer”.
Metronomy
Est-il vraiment nécessaire de présenter Metronomy, groupe à cheval entre le pop-rock et l’électronique ? C’est peut être son leader, Joseph Mount, qui résume le mieux le consensus pop / machines que les Anglais développent sur leur trois (et bientôt quatre) albums, dans une interview de 2008 accordée à Loud and Quiet Magazine : “J’ai commencé à jouer de la batterie dans des groupes de lycéens qui ont tous fini par se séparer. Puis, mon père m’a donné un vieil ordinateur, que j’ai commencé à bidouiller vers 16-17 ans.” Le destin.
SUUNS
S’il y a un groupe qui a su mélanger à merveille la techno et le rock à guitares, c’est bien Suuns. En une poignée d’EP et trois albums, les Canadiens ont poussé plus loin que quiconque l’expérimentation machines / instruments “traditionnels” et livrent même quelques hits entre deux bizarreries post-punk électroniques (“2020”, “Arena”, “Edie’s Dream”, “Translate”). Et puis vous en connaissez beaucoup, vous, des groupes de rock qui se font remixer par Vril, Clouds ou Ivan Smagghe et dont le chanteur ne s’est jamais vraiment remis de la première soirée du Berghain ?
The Knife
Ovni parmi les ovnis, le duo The Knife s’est toujours appliqué à ne rien faire comme les autres. À commencer par ses performances scéniques, à cheval entre l’art contemporain, le cirque, le concert rock et la danse. Karin Dreijer Andersson et Olof Dreijer se sont forgés en cinq albums un genre musical qui n’appartient qu’à eux, et que des centaines (des milliers ?) de groupes après eux se sont efforcés d’imiter sans jamais arriver à la cheville des Suédois. Non contents de nous avoir offert l’un des plus beaux moment de musique au cinéma chez Xavier Dolan, les membres de The Knife se révèlent tout aussi géniaux en solo : en témoigne le magnifique, et seul à ce jour, album de Karin Dreijer Andersson alias Fever Ray. Indémodable, unique et précurseur.
Deux
Le secret le mieux gardé de la pop française. Quand les masses se passionnaient, à tort ou à raison, pour la pop new wave et plastique d’Elie & Jacno, elles passaient à côté d’un autre duo au moins aussi brillant : Deux. Comme leur patronyme, la synth-pop du duo lyonnais est efficace, minimale et accessible. Passée quasi inaperçue dans les années 80, la musique de Deux devient un sacerdoce pour mélomanes quand elle est ré-éditée par le label américain Minimal Wave en 2010, et régulièrement jouée par Ben UFO ou Léonie Pernet (quand elle enfile sa casquette de DJ). À (re)découvrir absolument : leur petit chef-d’œuvre pop Decadence, qui comprend certaines de leurs meilleures pépites (“Game and Performance”, “Paris-Orly” ou “Sex and Trouble”).
DEAD
Entre la rage post-punk, le chaos shoegaze et les rythmes électroniques froids de la techno, on obtient le groupe rennais Dead. Repéré aux Trans Musicales il y a trois ans, la formation bretonne n’a sorti que deux maxis mais s’est illustrée comme un des meilleurs mélanges français entre la cold wave, le noise-rock et le trip-hop, avec ses boîtes à rythme glaçantes et son chaos de distorsion à faire tomber dans les pommes un fan de Sonic Youth.
Rendez-Vous
Dernières recrues de l’excellent label indé italien Avant! Records, les Parisiens de Rendez-Vous offrent un cocktail explosif de post-punk synthétique qui suinte l’urgence des années 80 et nous rappelle les meilleures heures de DAF, Death In Vegas ou de Soft Moon. Après l’engouement provoqué par la sortie de leurs deux maxis, les quatre garçons dans le vent sont en train de préparer leur premier album. Hâte.
Dollkraut
Ingénieux mélange de sonorités krautrock, funk, new wave et acid, la musique de Dollkraut (comme beaucoup des artistes cités dans cet article) fait figure d’ovni dans le paysage des musiques électroniques. Initié par le Néerlandais Pascal Pinkert, le groupe se risque même du côté oriental de la force (“Zaghrouta”) et peut se targuer d’avoir à son actif un album qu’on pourrait aisément qualifier de classique : Schimanski’s Black Lullabies, sorti en 2014.
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Retrouvez la soirée Converse Avant-Poste le 6 juin prochain à la Cigale avec Be Quiet aux côtés de la jeune révélation electro-soul-R’n’B Anna Kova : avis aux amateurs de Ta-Ha, de Bonnie Banane ou d’Amy Winehouse.
Et pour clore cette soirée, on pourra assister au live du Frank Ocean casablancais : Malca, qui fera monter la température de La Cigale à un degré maghrébin avec son titre phare “She Gets Too High”. Un peu de légèreté, ça ne fait pas (toujours) de mal.
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