En octobre 2018, Molécule inaugurait sa nouvelle résidence au Rex. Désormais intitulé Synesthésie, ce projet propose au public de vivre une expérience nouvelle du club, en plongeant le lieu dans l’obscurité la plus totale et en investissant tout son espace sonore grâce à des techniques de spatialisation ultra-immersives. Molécule revient pour un DJ set le 1er février, accompagné de deux artistes signés sur son label Mille Feuilles : Andrew Claristidge, du duo Acid Washed, ainsi que ZPKF, l’une des deux faces de TORB, équipé de ses machines homemade pour un live techno 100% analogique. Trax s’est entretenu avec Molécule en amont de cette deuxième soirée.
Comment t’est venue l’idée des soirées Synesthésie ?
Depuis plusieurs années mon travail s’inscrit dans le thème de l’immersion. Il en résulte une musique qui témoigne de l’aventure vécue et du sensoriel. Je tâche à chaque fois que je partage ma musique live de proposer au public un format singulier, une expérience atypique. Quand l’équipe du Rex Club m’a contacté pour me proposer une carte blanche, j’ai accepté avec grand honneur mais à une condition : mettre tout en oeuvre pour faire vivre le club différemment en jouant sur la perception des sens.
Qu’est-ce que tu souhaites provoquer chez le public en le plongeant dans l’obscurité totale ?
Pour cette soirée du 1er février, le club sera plongé dans le noir tout le long de la soirée de minuit à 6h. La perception visuelle est le sens qui monopolise le plus de ressources cérébrales. Dans l’obscurité, le cerveau devrait donc être un peu plus à l’écoute. Sans parler du rapport aux gens qui diffère totalement dans le noir. Je prépare aussi quelques surprises avec notamment de la diffusion subliminale pour jouer sur l’humeur, la synchronisation cérébrale…
En quoi les artistes invités se prêtent-ils particulièrement bien à cette expérience ?
Pour cette édition, les artistes invités sont des artistes “maison”. ZPKF vient de sortir un EP sur mon label Mille Feuilles : Chrysalis. Andrew Claristidge est pour sa part un fidèle parmi les fidèles puisqu’il a joué en première partie de mes derniers live à l’Elysée Montmartre et à la Gaîté Lyrique et a déjà sorti 4 références chez nous. Pour eux, le cahier des charges est assez simple : donner de l’amour et réaliser une performance inoubliable !
Quels ont été les retours suite à la première Synesthésie ?
Il y avait beaucoup d’attentes sur cette première soirée en octobre dernier, la date était complète plusieurs semaines avant l’événement. L’expérience était assez folle, on avait apporté un système-son exceptionnel (L-Isa de L-Acoustics) et Hervé Déjardin de Radio France réalisait la spatialisation de mon live en direct. C’était une performance en duo inédite et interactive. D’ailleurs, une tournée avec ce live est en train de se monter. L’atmosphère était très particulière : excitée, chaleureuse et bienveillante. Le public en redemande. Personnellement j’ai vécu le club comme lors de mes premières soirées avec insouciance et liberté : le sentiment qu’un nouveau monde me tend les bras.
Toutes les informations concernant la soirée Synesthésie du 1er février sont à retrouver sur la page Facebook de l’événement.