Semblable, à certains égards, aux trajectoires incertaines de David Lynch (tous deux accueillis par Sacred Bones Records), John Carpenter semble délaisser l’univers du septième art, au profit du domaine musical. Auteur d’un premier album studio (en opposition aux bandes originales de ses créations cinématographiques, dont il est lui-même en charge), le cinéaste new-yorkais étendait ainsi l’ampleur des Lost Themes (dévoilé en début d’année), au travers d’une série de huit remixes, à paraître le 16 octobre.
Autre fait notable : John Carpenter s’apprête à investir un complexe militaire de l’OTAN, à l’extrémité de la péninsule islandais de Reykjanes. Il pourrait s’agir, selon toute vraisemblance, d’un clin d’œil à l’univers de The Thing (dans une station de recherche en Antarctique), mais cela se révèle être le lieu d’implantation du festival ATP Iceland, programmé du 1er au 3 juillet 2016, auquel il est convié — non sans une vive excitation.
L’ajout de Carpenter à ladite programmation constitue un événement en soi ; le premier live du réalisateur américain, assisté, à cette occasion, de son fils (Cody) et de son filleul (Daniel Davies), eux-mêmes présents sur l’essai de leur aïeul.
Enrichie d’une « scénographie exceptionnelle », La performance de John Carpenter consiste en un condensé des meilleures compositions de son auteur (les soundtracks de The Thing, mentionné au préalable, Escape From New York, Halloween, The Fog et Christine), auxquelles s’ajoute les Lost Themes susmentionnés. En parallèle de cette nouvelle activité, l’artiste de Carthage s’attelle actuellement à la composition d’un digne successeur aux funestes Lost Themes, inscrites dans la lignée de ses précédentes tentatives.