Faire la vaisselle, gérer l’administratif, ou répondre aux messages que nous n’avons pas voulu considérer lors de leur réception, voici des choses que nous aimons à procrastiner mais qu’en dépit du fait qu’on les ignore royalement et temporairement, elles n’en restent pas moins logées dans le background du cerveau. Face à ce petit fléau du quotidien, l’auteure américaine Gretchen Rubin a pensé une méthode qu’elle appelle l’heure du rattrapage. Cette technique pour désencombrer la tête consiste à consacrer 60 minutes une fois dans la semaine à radicalement passer à l’action et exécuter l’ensemble des tâches occultées. L’auteure nous incite à d’abord dresser une liste – progressivement – de ces tâches d’apparence secondaire et de se trouver le moment idéal (en fonction du lifestyle de chacun) pour les exécuter d’une traite.
L’heure du rattrapage, aussi nommé power hour, nous permet de sauvegarder l’énergie et l’espace mental perdu dans le stress de l’inaction et de la conserver pour des motifs plus importants, plus agréables. Prendre cette habitude de façon durable semble avoir un double effet bénéfique car confère également un sentiment de satisfaction et de confiance en soi dont nous sommes les instigateurs. Vicki Uwannah – psychologue britannique – explique : « Les tâches qui s’accumulent peuvent être déterminantes en ce qu’elles finissent par nous donner le sentiment que nous avons perdu le contrôle sur notre environnement, notre agenda, et donc sur notre vie. Lorsque nous nous sentons épuisés en permanence, le risque est plus grand de devenir anxieux ou déprimé, et de perdre le contact avec les choses ou les personnes qui nous donnent un sentiment de stabilité. Ainsi, en trompant notre cerveau pour qu’il pense qu’un effort modéré ne demandant que peu de temps (par exemple, 60 minutes) suffit pour traiter des tâches difficiles (une liste de choses à faire qui ne cesse de s’allonger), nous nous convainquons qu’il s’agit d’une prouesse gérable et évitons ainsi le burn-out. »
On vous laisse vous plonger dans un autre sujet – la respiration holotropique – ou comment planer sans drogues.