Dans une tribune publiée le 7 janvier dans les colonnes du Figaro, le monde de la culture exprime son ras-le-bol vis-à-vis des nouvelles restrictions sanitaires imposant des jauges aux rassemblements intérieurs et extérieurs et interdisant les concerts debout. Les signataires de ce texte se sentent « sacrifiés » par des pouvoirs publics qui manquent selon eux « de vision et d’ambition ».
« Les mots de soutien et de compréhension du Gouvernement ne peuvent plus suffire ! » Si la tribune appuie sur le fait que depuis 2 ans, le secteur se plie avec docilité aux contraintes imposées, elle pointe également du doigt sa mise à l’écart des concertations politiques. « Nous ne voulons plus payer les pots cassés et attendre fébrilement chaque série d’annonces gouvernementales, sans concertation possible. »
Par ailleurs, les syndicats signataires déplorent la stigmatisation de leur secteur et la méfiance que ces mesures à répétition peuvent inspirer chez le public : « les Français considèrent désormais l’acte d’achat d’un billet de spectacle comme une prise de risque. […] Dès lors, comment réinstaurer la confiance quand le message du Gouvernement semble laisser dire à nouveau que les salles de spectacles sont des lieux de contamination ? » Selon eux, les restrictions imposées au secteur du spectacle vivant le rendent responsable ou coupable de l’augmentation des contaminations, alors même que les concerts-tests de l’APHP et les études menées sur le sujet ont prouvé le contraire. « La culture ne peut plus être la variable d’ajustement d’un discours politique pétri de symboles. […] Sommes-nous les idiots utiles d’un discours censé rassurer face à une énième nouvelle vague ? Les victimes de la communication du Gouvernement ? »
Enfin, la tribune demande à « travailler, avec de la visibilité sur les mesures à venir » ainsi qu’un « un accompagnement de long terme. […] Nous avons besoin d’un plan à horizon 2030. Et non à horizon 3 semaines. »
La tribune est à lire en intégralité sur le site du Figaro.