par Lena Haque
Parce qu’il brasse allègrement les genres et les nationalités, le Macki s’est taillé la réputation de festival défricheur, toujours en quête de nouvelles propositions aussi farfelues que pointues. Cette année, on pourra ainsi y découvrir Deki Alem, ce duo de jumeaux ovni suédois, , Shy One, l’artiste londonienne qui ne cesse de grimper, ou encore les Minyo Crusaders, un groupe japonais qui expérimente autour de la cumbia.

Cette programmation audacieuse fait la force du festival. “La notion de découverte est au centre du projet” analyse Fantin Dufay, l’un des fondateurs. “On travaille autour d’une cohérence musicale plutôt que de mettre des têtes d’affiches pour vendre des tickets”. Le Macki peut aujourd’hui se targuer d’avoir conquis un public fidèle, qui s’en remet chaque année à ses choix pour élargir ses horizons musicaux. “On vend une grosse partie des tickets sans annoncer la programmation” raconte Fantin. “Le goal, c’est que les gens nous suivent parce qu’ils nous font confiance et pas parce qu’il y a tel ou tel artiste”.
Une programmation de niche qui a aussi du flair : Flavien Berger, Agar Agar, Bonnie Banane… Tous ont commencé par un petit bout de scène au Macki. L’an dernier, le festival programmait Shanti Celeste, nouvelle sensation électro house britannique, la désormais très prisée Lazuli, ou encore Nia Archives, une DJ anglaise que l’on a ensuite retrouvée à… Coachella.
Le Macki, c’est aussi un festival à taille humaine, au bord de l’eau, à Carrières-sur-Seine, loin des bains de foule de la capitale. “On a toujours cherché à garder le Macki petit” confie Fantin. “Il y a une vraie notion d’indépendance dans notre démarche. C’est ça qui a séduit dès le début je pense : qu’on se mette à la marge des grosses machines du genre.” Une philosophie qui leur permet de conserver une liberté artistique totale, mais aussi de maintenir une bonne ambiance. “On pense vraiment l’esprit de famille, c’est super important” souligne Fantin.
C’est aussi en famille que le Macki fêtera ses dix ans, puisqu’il invite cette année deux de ses amis de longues dates : Antal, le parrain du festival depuis des années, et le label DKO, qui célèbre lui aussi sa première décennie et assurera un takover. “DKO nous suit depuis le début. Mézigue était runner à la première édition. Il allait chercher les artistes en Clio et leur donnait des démos de ses tracks” rigole Fantin.
Déjà complet le samedi, le festival réserve encore quelques places le dimanche, avec le sets très attendu de la DJ canadienne Bambii, le concert du rappeur Jwles ou celui plus RnB de la nigériane muva of Earth. On fonce !

Le Macki Festival aura lieu le 1 & 2 juillet à Carrières sur Seine. Pour plus d’infos sur la programmation, rendez-vous sur leur site.