Le jour où l’Amérique a découvert Daft Punk

Écrit par Trax Magazine
Le 03.11.2015, à 14h36
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Écrit par Trax Magazine
Un DJ de Saint-Louis serait en partie responsable du succès originel de Daft Punk aux Etats-Unis. En cause, une de ses mixtapes qui jouaient un titre alors inconnu là-bas : “Da Funk”. On vous raconte l’histoire.

Avant les samples de George Duke, des Imperials et de Barry Manilow, bien avant la présence de Pharrell Williams et de Nile Rodgers sur leurs compositions, Daft Punk semblait vouer à la culture rave, dont Thomas Bangalter et Guy-Manuel de Homem-Christo se sont appropriés certains attributs sur leurs EPs signés chez Soma Records (notamment The New Wave) et l’album Homework, premier essai fondateur s’il en est.



A l’initiative de Terry Mullan, une figure underground importante du Midwest américain, la mixtape New School Fusion Vol.2, parue en 1995 et dédiée à la scène rave, aurait permis d’introduire ou tout du moins d’accroître la notoriété de Daft Punk aux Etats-Unis. Le titre “Da Funk”, surnommé le “Terry Mullan song” par les connaisseurs de l’époque, y était inclus à la dernière minute, et aurait favorisé la croissance du duo – du moins aux yeux de l’underground américain. Extraite d’un article de Michaelangelo Matos pour Spin (datant de 2013), l’anecdote nous est aujourd’hui contée par Thump (l’organe électronique de Vice), remettant au goût du jour les déclarations des acteurs de cette scène rave.

Et Terry Mullan de raconter la petite histoire : “J’avais mixé la cassette. J’allais l’envoyer ce jour-là. J’étais allé à Gramaphone [un disquaire de Chicago], et “Rolling and Scratching” de Daft Punk avec “Da Funk” en face B était sorti chez Soma [le label de Glasgow]. Soma était un label en lequel tu pouvais avoir aveuglément confiance. J’ai toujours aimé l’acid. [Ce track] avait ce son de basse fou, brutal. La cassette était déjà faite, du coup je l’ai tout simplement balancé à la fin : ‘Il faut le mettre là-dedans. Peu importe s’il est bien calé ou pas.’ La première New School Fusion s’est vendu à environ 6 000 exemplaires en deux ou trois années ; la deuxième, à à peu près 10 000.”

La mixtape en question, à l’écoute ci-dessous, réunit également des bangers de Masters At Work et Barbara Tucker, le “Deeper – Cano Bros.” de Random Access (est-ce là l’inspiration du titre du dernier album des Daft ?) et des classiques de Ian Pooley. Un petit bijou en somme.


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