De son vrai nom Marvin Ramalepe, DJ Spoko nait à Tzaneen en 1984. Il grandit près de de Pretoria avant de partir s’installer à Soweto, où il fréquente Nozinja, parrain du Shangaan electro (qui signera en 2015 sur Warp Records), dont la musique nerveuse, électronique et infusée de rythmes de danse traditionnelle le conduit à forger son propre style en fusion : la Bacardi house. Un groove plus lent, puissant, cadencé par les tambours du kwaito dont l’exemple le plus parlant, « Township Funk » de DJ Mujava – dont DJ Spoko signe les percussions – déchainera les dancefloors du monde entier, pavant la voie pour l’explosion gqom à venir.
En 2015, DJ Spoko avait déjà été hospitalisé plusieurs semaines lors d’une tournée à Glasgow des suites d’une tuberculose chronique. Il avait alors enregistré l’EP Special Editions, produit durant son séjour au Queen Elizabeth University Hospital, afin de récolter des fonds pour financer son traitement et son retour en Afrique du Sud.
Durant sa trop brève carrière, DJ Spoko aura notamment enregistré une Boiler Room en b2b avec DJ Mujava et sort en 2017 sur Cómeme le très prometteur EP Dirty Dancing, en collaboration avec le Chilien Matias Aguayo (Kompakt). Invité au Berghain en 2011, il se produit en 2015 au festival français les Electropicales (Saint Denis de La Réunion) toujours prompt à jeter des ponts entre les continents. Affilié aux labels Lit City Trax et True Panther Sounds, il collabore également avec de nombreux producteurs locaux, dont Spoek Mathambo, au sein du groupe Fantasma. La scène sud-africaine a sans conteste perdu l’un de ses « true innovators », et lui rend aujourd’hui hommage.
DJ Spoko was connecting tissue of this country’s unique genres..without Spoko there would be no Gqom, he invented Bacardi House and he was behind so much Shangaani music it ain’t funny..he was, is and forever will be very very important x
— JUMPINGBACKSLASH (@thisisjbs) 14 mars 2018
Gathering thoughts now….but devastated to say goodbye to Marvin Ramalepe aka DJ Spoko. We became good friends despite what might’ve seemed like a huge chasm of cultural class and racial differences because of a real shared love of music. pic.twitter.com/OWfAeOHYrf
— TRUE PANTHER SOUNDS (@truepanther) 14 mars 2018
“Without Spoko, there would be no Gqom.” https://t.co/G0zcD1E2lf
— OkayAfrica (@okayafrica) 14 mars 2018
So sad about this. RIP Dj Spoko https://t.co/9xZIv3dxGb
— Auntie Flo (@Auntie_Flo) 15 mars 2018
Favourite memory of Spoko was seeing him and Mujava play in Cape Town. Got off the plane, dropped my bags and went straight to the dance. Spoko’s energy kept me dancing all night pic.twitter.com/yI2n0a4ncg
— El Tel (@TerryJuarez_) 14 mars 2018