C’est une véritable légende qui vient de s’éteindre à l’âge de 91 ans. Ennio Morricone est décédé après avoir été hospitalisé la semaine dernière suite à une fracture du fémur occasionnée par une mauvaise chute. Compositeur de musique de film pour Sergio Leone, Quentin Tarantino, Terrence Malick, Brian de Palma et beaucoup d’autres, le maestro italien a donné ses lettres de noblesse au genre en signant une bonne partie des plus belles partitions jamais composées pour le grand écran. En tout, il aura écrit la musique de plus de 500 films dont certains classiques du western spaghetti (Le bon, la Brute et le Truand), du film d’horreur (The Thing) ou du film de gangsters (Il était une fois en Amérique). En 2007, lors de la 79e édition des Oscars, Hollywood lui avait décerné un Oscar d’honneur pour l’ensemble de sa carrière.
Tout sa vie, il aura entretenu avec la musique électronique une relation complexe, prévenant régulièrement les jeunes compositeurs des facilités que peuvent représenter les avancées technologiques. Au magazine américain Wired, il déclarait en 2015 : « Les instruments électroniques doivent être utilisés pour justifier quelque chose qui n’existe pas, et non pas pour remplacer par exemple un orchestre. » Il avait aussi donné pour l’occasion son point de vue sur les synthétiseurs : « Il ne faut pas utiliser le synthé uniquement pour recréer le son d’un instrument de musique déjà existant. Il est plus sage de l’utiliser pour créer un son inédit et nouveau. »