Le Code Club, ce projet génial qui initie les enfants au synthé modulaire à l’école

Écrit par Lucas Javelle
Photo de couverture : ©The Mad Music Machine
Le 22.02.2018, à 15h56
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©The Mad Music Machine
Écrit par Lucas Javelle
Photo de couverture : ©The Mad Music Machine
L’école primaire, ce calvaire de jeunesse à devoir réciter en chœur ses tables de multiplication et ses fables de la Fontaine, a bien changé. Les nouvelles méthodes d’éducation de l’enfant cassent les traditions, notamment en Angleterre, où les écoles Code Club enseignent l’art et les sciences au même titre. Exemple de réussite avec Caitlin, jeune élève du cursus avant-gardiste et génie de l’Eurorack.

Il existait auparavant le programme STEM (Science, Technology, Engineering and Mathematics). Un module qui permettait aux écoles de s’équiper en ordinateurs, d’organiser des clubs et activités extrascolaires et réaliser des projets scientifiques plus poussés que le traditionnel volcan en éruption. Cette méthode a porté ses fruits, sans pour autant se révéler pleinement satisfaisante aux yeux des employeurs, des éducateurs ou des parents. Pour pallier au manque « social » de ce système, le STEM s’est transformé en STE(A)M ; la case Arts a été rajoutée, dans le but de plus sensibiliser l’enfant au travail d’enquête, au dialogue et à l’esprit critique et créatif.

Présent dans des écoles primaires du monde entier, le Code Club pousse des jeunes à allier l’art et la matière grâce à ce programme, tout en leur apprenant la maîtrise du langage informatique (HMTL & CSS, Python) à travers la conception de jeux, animations, sites Internet… Et musique. Caitlin, qui n’a même pas 10 ans, manipule déjà un synthé modulaire Eurorack – dont l’utilisation est souvent un mystère pour bon nombre de professionnels de la musique – baptisé E352 Cloud Terrarium et surnommé « The Mad Music Machine » par les écoliers et leur professeur. La jeune fille semble y prendre du bon temps, et bidouille sa machine avec une aisance insolente. Cerise sur le gâteau : les waves que Caitlin joue, qu’elle a créé elle-même à partir de données émises par la Station Spatiale Internationale (ISS) en se servant d’algorithmes mathématiques et d’un système d’exploitation Ubuntu.

Ce projet s’inscrit dans le cadre de la compétition Astro Pi, réservée aux moins de 19 ans. Une initiative de l’ISS, qui vise à repérer les scientifiques de demain, en les invitant à programmer en langage Python pour la Station des softwares de récole de données, ou de recueil de contenu audiovisuel. Les gagnants du concours verront leur programme envoyé aux spationautes de l’ISS, qui s’en serviront plusieurs heures pour récolter des données et les renvoyer aux jeunes élèves. En France, la musique électronique est de plus en plus mise en avant, à l’image des collèges et lycées de Lille qui apprendront désormais aux plus jeunes la musique assistée par ordinateur, avec des cours sur Ableton.

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