Il y a 22 ans, on se bousculait dans les salles obscures pour entendre un jeune junkie écossais, protagoniste de Trainspotting, se livrer à une analyse immersive et hallucinogène en pleine rave party : « Le monde change. La musique change. Les drogues changent. Même les hommes et les femmes changent. Dans 1000 ans, il n’y aura ni mec, ni nana. Que des branleurs. » Les branleurs, Irvine Welsh qui écrivait Trainspotting en 1993 n’a pas cessé de les observer et de les décrire après l’adaptation culte de son roman par Danny Boyle. L’auteur publiait l’année suivante le recueil de nouvelles The Acid House, avant d’écrire en 2017 la série Ibiza 87, retraçant la naissance des raves et de l’acid house au travers de trois DJ’s britanniques.
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Non content de dessiner les contours d’une scène underground explosive et d’une génération anglo-saxonne désœuvrée, il projette de sortir prochainement un album d’acid house. L’album se veut prendre le contrepied des jeunes artistes sans joie de vivre, qui produisent de la musique devant leur ordinateur mais ne dansent pas en club, regrettait-il dans les pages du Scottish Sun. Il annonce un album groovy, avec des lignes de basses puissantes, les repères classiques de l’acid house… moins classique : on l’y entendra chanter avec l’accent allemand. Avant de débuter sa carrière d’écrivain, Irvine Welsh fut aussi DJ : s’il manie le synthétiseur aussi bien que la plume, cet album acid house dont la date de sortie n’a pas encore été annoncée devrait valoir le détour.