Laurent Garnier : “Mon film a failli sortir l’année dernière, mais tout s’est écroulé”

Écrit par Kenza Naaimi
Photo de couverture : ©D.R
Le 07.06.2018, à 15h27
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Écrit par Kenza Naaimi
Photo de couverture : ©D.R
Dans une interview donnée à Magnetic Mag lors de son passage à Detroit pour le Movement Festival, Laurent Garnier se confie sur ses projets actuels et à venir. Et lâche au passage quelques anecdotes savoureuses sur ses débuts en tant que petit frenchie de la techno.

Le tournage du film de Laurent Garnier, inspiré de son autobiographie Électrochoc, devait démarrer fin 2017. « Tout peut changer », avait pourtant averti l’artiste, investi dans le projet depuis 10 ans. À raison. Dans une récente interview pour Magnetic Mag, il révèle que le film pourrait bien ne jamais voir le jour. L’acteur principal, un rappeur, a dû partir en tournée, et le distributeur du film a également quitté le navire. “Nous sommes en conversation avec un nouveau distributeur qui semble intéressé. […] Si ça ne se concrétise pas d’ici Pâques, j’arrête.”

Des déceptions, Laurent Garnier en a connu quelques-unes durant sa longue carrière, dont il fête cette année les 30 ans. Dès le début des années 90, lorsque le boss du grand label de house new-yorkais Nervous, lui réplique qu’« en France, on [sait] mieux faire du parfum et du fromage que de la musique ». Une saillie qui lui donne la motivation pour persévérer. Même Derrick May s’y méprend. Lorsqu’il signe en 1993 le tube Acid Eiffel de Garnier sur Fragile, un sous-label de Submerge, Garnier l’approche : “C’était mon héros. Je lui ai dit « hey ! je m’appelle Laurent, peut-être que tu connais un de mes sons, Acid Eiffel » et lui me répond : « Purée ! j’étais sûr que t’étais black ! »

Malgré les déconvenues avec son film, le papa de la techno française a de nombreux projets : répertorier tous ses flyers, et composer des musiques de documentaires et de films. Et mixer ? Peut-être plus pour si longtemps que ça. « Je ne pourrai plus être DJ dans dix ans… J’aurais l’air ridicule si je suis trop vieux derrière les platines. Je vais forcément devoir arrêter un jour et faire autre chose. Il faut savoir s’arrêter à un moment, j’ai besoin de rester en phase et conscient de la musique que je joue. Je ne voudrais surtout pas me retrouver à jouer en croisières devant un public de septuagénaires ». 

L’intégralité de l’interview est à retrouver sur le site de Magnetic Mag.

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