Laurent Garnier et Arnaud Rebotini sélectionnent les morceaux de jazz qui les ont envoûtés

Écrit par Isma Le Dantec
Photo de couverture : ©D.R
Le 10.10.2018, à 15h28
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Écrit par Isma Le Dantec
Photo de couverture : ©D.R
Le Nancy Jazz Pulsation, historique rencard automnal des Lorrains férus de jazz, fera cette année encore vibrer tout le nord-est de l’Hexagone. Pour cette 45e édition qui se déroule à Nancy du 10 au 20 octobre, la programmation fait la part belle aux musiques électroniques, accueillant entre autres Laurent Garnier et Arnaud Rebotini. Ces deux derniers livrent à Trax les morceaux jazz qui font la jonction entre cette musique et la leur, et sans lesquels elle n’aurait pas été la même.

Haut lieu de l’éclectisme sonore, le Nancy Jazz Pulsation maîtrise l’art du grand écart : si sa raison d’être est avant tout le jazz, le festival qui accueillait Ray Charles en 1973 sinue maintenant entre reggae, hip-hop, blues, rock, et même musique électronique. Cette année, les programmateurs ont choisi de faire se succéder le saxophoniste Maceo Parker, le contrebassiste et chanteur Avishai Cohen… mais aussi Scan X, Unzip, Laurent Garnier et Arnaud Rebotini.

Si leur présence dans un tel évènement peut laisser perplexe, ces deux derniers ont en vérité toute leur place au sein de ce regroupement hétéroclite. Laurent Garnier n’a en effet jamais caché son amour pour Miles Davis ou bien John Coltrane, et s’était déjà produit aux côtés de musiciens acoustiques lors du Montreux Jazz Festival de 2011. Arnaud Rebotini (par ailleurs originaire de Nancy), quant à lui, est tout autant réputé pour ses live électriques que pour ses projets alternatifs. Son groupe Black Strobe est l’auteur de reprises de standards du blues comme le I’m a Man de Bo Diddley. À l’occasion de leur venue le 19 octobre, tous deux ont livré à Trax les morceaux jazz qui les ont le plus influencés, et qui font la jonction entre la musique de la Nouvelle-Orléans et la leur, celle des nuits d’anthologie au Rex Club.


Dans les oreilles d’Arnaud Rebotini :

Alice Coltrane feat Pharoah Sanders – Journey in Satchidananda (1971)

Herbie Hancock – Chameleon (1973)

Et dans celles de Laurent Garnier :

Art Ensemble of Chicago – Theme De Yoyo (1970)

Nina Simone – Funkier Than A Mosquito’s Tweeter (1974)

Herbie Hancock – Rain Dance (1973)

War – City Country City (1972)

Le festival fait donc comme depuis plusieurs années la part belle aux musiques électroniques. L’année dernière, ils laissaient Vitalic, NIID ou encore Rebeka Warrior enflammer les chapiteaux de la Pépinière. Place est faite aussi à la vivace scène locale avec Unzip, Matt Cheka et One MPC & Freddy Trigger. Les artistes d’outre-Rhin ne seront pas en reste, puisqu’une soirée “100% Berliner Techno-Nacht” aura lieu le 13 octobre avec les poids lourds de la scène berlinoise Ellen Allien, Tommy Four Seven (les closings au Berghain, c’est lui) ou encore Ancient Methods, résident du Trésor.

La 45ème édition du Nancy Jazz Pulsation, c’est du 10 au 20 octobre prochains.

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