« Non, le marché du disque vinyle n’est pas mort. Il existe des initiatives locales qui nous font garder espoir ». C’est par cette formule optimiste qu’Antoine Ollivier, cofondateur de l’atelier de pressage rennais M Com’ Musique annonçait ce 18 février dernier la mise au point d’un nouveau prototype de laque, matériau indispensable au mastering des disques vinyle.
Depuis plusieurs mois déjà, cet atelier travaille avec une entreprise bretonne de chimie à la conception d’une nouvelle formule de laque qui soit plus moderne que celle utilisée depuis des décennies par les fournisseurs traditionnels. C’est chose faite avec B-lacquer : B pour Bretagne peut-être, mais surtout pour Black. Car, contrairement à la laque traditionnelle, transparente aux reflets bleutés, le prototype est noir de jais. De plus, il a séché en seulement un mois, contre les six mois nécessaires normalement. Reste à présent à tester le mastering sur cette nouvelle laque dans différents studios de gravure pour s’assurer de sa qualité.
Enthousiaste au sujet de cette première réussite, Antoine Ollivier reste mesuré : « le prototypage est une chose, l’industrialisation en est une autre. Car de nombreuses contraintes administratives pèsent sur les produits chimiques ». Néanmoins, cette trouvaille venue de l’association de structures modestes laisse une place à l’espoir dans le tumulte qui agite actuellement l’industrie du disque.