Interrogé par le site Bloomberg sur la vente de la seule copie de Once Upon a Time in Shaolin, RZA, leader du Wu-Tang Clan, a avoué ne pas avoir de regrets.
“Je ne pourrais jamais discriminer quelqu’un qui apprécie l’art. (…) Si mon pire ennemi venait à une vente en mode : “Yo, je veux cette photo de RZA pour lui lancer des fléchettes dessus”, l’objet est mis aux enchères donc je n’ai rien à dire”, a expliqué RZA à la chaîne américaine.
Pour lui, on ne revient pas sur une décision. Si l’homme le plus détesté des Etats-Unis à remporté la vente, alors l’album lui appartient.
L’identité de l’acquéreur avait suscité de vives polémiques aux Etats-Unis. Et pour cause : “l’homme d’affaires” Martin Shkreli, capitaliste chevronné et insensible que l’Amérique adore détester, avait racheté en 2015 l’entreprise Turing Pharmaceuticals qui produit le Daraprim, un médicament destiné aux personnes infectées par le VIH.
Ni une ni deux, Martin Shkreli flaire le bon filon et augmente de manière extraordinaire le tarif du produit phare de l’entreprise. Sans compassion aucune, il fait passer le prix du Daraprim de 13,50 dollars à 750 dollars. Et assume complètement son geste : il s’amuse à partager des articles le critiquant ou à faire des pieds de nez à ses détracteurs chaque jour sur son compte Twitter.
I am confident I will prevail. The allegations against me are baseless and without merit.
— Martin Shkreli (@MartinShkreli) 19 Décembre 2015
Au cours de l’entretien, RZA a tout de même sollicité Martin Shkreli pour qu’il partage l’album en téléchargement gratuit sur internet. Si les agissements de l’escroc ne semblent pas déranger pas le rappeur plus que ça, cette histoire restera en travers de la gorge des fans du Wu-Tang.