La prog de Nuits sonores Bruxelles met l’accent sur le dynamisme de la Belgique

Écrit par Éléonore Reyes
Photo de couverture : ©D.R
Le 12.09.2017, à 16h49
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Écrit par Éléonore Reyes
Photo de couverture : ©D.R
Pour cette première édition de Nuits sonores & European Lab Bruxelles, du 14 au 17 septembre, l’association Arty Farty, à l’initiative des Nuits sonores lyonnaises, et le groupe Brussels Expo s’associent pour un festival hybride et transversal. Avec une programmation musicale mélangeant Modeselektor, Laurent Garnier, Bambounou, Rone et des artistes locaux (Haring, San Soda, etc.), les Nuits sonores continuent d’affirmer leur projet politique et esthétique à travers une affiche contrastée. Explications avec Pierre-Marie Oullion, chargé de la programmation musicale.

Piéger l’auditeur avec un éclectisme longuement réfléchi : c’est une des lignes directrices de la programmation du festival lyonnais Nuits sonores, qui déménage en Belgique le temps d’un week-end. Le line-up résulte en effet d’un travail collectif d’éditorialisation. Comme nous l’explique Pierre-Marie Oullion, le but des Nuits sonores n’est pas de faire un “amoncellement de noms qui n’ont pas grand-chose à voir” mais surtout de “raconter une histoire sur chaque plateau” en “essayant de présenter une idée, d’établir un lien entre des artistes émergents et des artistes historiques“.

Ce travail de cohérence permet aux auditeurs de découvrir de nouvelles choses, presque sans s’en rendre compte, via la construction des scènes : “Notre but, c’est de faire découvrir les artistes qui travaillent au quotidien sur leur territoire à un public qui vient plutôt voir les têtes d’affiche ; mais c’est aussi de créer de vrais liens entre ces artistes locaux et des artistes internationaux car, quelque part, il n’y a pas tant de différence.”

Une cartographie de Bruxelles

L’idée est de faire dialoguer différentes échelles et différentes cultures afin de représenter au mieux la diversité des musiques électroniques. En s’exportant à Bruxelles, ville aux multiples communautés qui ne communiquent pas forcément entre elles, c’est un véritable challenge qui s’est présenté à eux : “On s’est demandé comment on pourrait raconter cette ville et proposer une programmation qui permettrait de comprendre ce territoire et ses acteurs.

Le circuit du premier soir (le 14 septembre) rassemblait des lieux clés de la vie nocturne bruxelloise comme le Bonnefooi, le Fuse ou encore les Garages numériques, investis par un mix d’artistes locaux et internationaux. Parmi eux, le projet israélien Red Axes qui tend un pont entre post-punk et italo-disco, le créateur du label Hotflush recordings (sur lequel Mount Kimbie était apparu) Scuba ou encore Alfred Anders, le Bruxellois papa de Crevettes Records. Pour Pierre-Marie Ollion, cette première à Bruxelles est fondatrice et représentative de leur démarche.

Faire dialoguer les cultures

Si Laurent Garnier, Rone, Bambounou, Modeselektor, Dengue Dengue Dengue, et d’autres références internationales permettent au festival d’attirer l’attention du public, plus de la moitié de la programmation a été laissée aux soins de quelques collectifs bruxellois.

Comme lors de son export à Tanger au Maroc ou la plateforme European Lab, les Lyonnais ne viennent pas en colons, mais avec “un projet qui ressemble à Bruxelles et qui nous ressemble à nous aussi“. Avec cette démarche de s’assimiler au territoire sur lequel elles ont lieu, les Nuits Sonores continuent de pousser leur logique de dialogue entre les cultures et les nations.

Rendez-vous sur le site des Nuits Sonores Bruxelles pour plus de détails

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