La première fois avec… Sofian Rouge (Global Warming)

Écrit par Sylvain Di Cristo
Photo de couverture : ©Ben Hubbard
Le 03.02.2016, à 19h11
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©Ben Hubbard
Écrit par Sylvain Di Cristo
Photo de couverture : ©Ben Hubbard

1/ Peut-on revenir sur l’histoire de ce nom ?

Je cherchais à la fois un nom d’artiste mais aussi de personnage fictif un peu mystérieux. Au début des années 2000, j’ai sorti mes premières productions teintées deep, jazzy et soulful sous le nom Mr Fuzz. Les gars de chez Deep Touch Records, chez qui j’avais sorti quelques maxis, me faisaient souvent faire des remix downtempo en fin de face A. Ces remix fonctionnaient bien et ils ont alors eu l’idée d’un album regroupant ces versions. Il me fallait une autre identité artistique pour ne pas être hors sujet avec la deep funky de Fuzz. C’est Sofian Rouge qui a émergé.

2/ Qui se cache derrière ?

Un musicien multi-instrumentiste, prof d’éducation musicale, compositeur et producteur de musiques électroniques. Je viens du classique et du rock. En fait, tu l’auras compris, mon parcours musical est assez éclectique. J’ai des périodes durant lesquelles je suis accro à mon piano et travaille du répertoire, puis je lâche tout pour ma guitare. En ce moment, j’aime fouiner à l’intérieur de mes vieux synthés… Je butine la musique et ça entretient le flot de mes idées.

Sofian Rouge

3/ Tu viens d’où ?

De Toulouse, con ! Je suis très attaché au Sud-Ouest, sa bonhomie, sa culture musicale et festive. Mes années de musicologie et de conservatoire sur les bords de la Garonne sont des moments-clés de ma construction musicale. Nice, où je vis actuellement, a plutôt marqué le temps de la création, de la production et du mixage.

4/ Qui d’autre gravite dans ta team ?

Mon crew est un sympathique groupe d’artistes niçois, pousseurs de galettes ou de chansonnettes bien choisies, avec qui en B2B ou en live j’écume les bars, scènes et salles régionales. Je parle de ceux qui font partie de mes projets musicaux azuréens comme le groupe electro Washing Majazzz avec Toto et RV, mon duo The Forsaken avec l’ami Beatjunky, « Peter Hawck » et Jean du groupe Ruba KPO et bien sûr Benjamin Fincher à qui je confie toutes les voix des titres pour Sofian Rouge.

Mon crew… c’est aussi celui de Panda Events dont je me sens très proche humainement et musicalement. Ce sont avant tout des amis (Yan, Malcolm, Ben, Gaby…) et des gens exceptionnels qui ont permis à la région de Nice de faire une belle avancée culturelle. C’est d’ailleurs mon trait d’union avec Malcolm, sans qui ce second EP ne serait pas tel qu’il est aujourd’hui. Ce talentueux DJ et label manager de Global Warming Records est aussi programmateur chez Panda Events.

Pour finir, mon crew, c’est aussi mes premiers groupes, Arsenic, Azraël et Beautés Vulgaires, avec les dix ans de scène et les quatre albums partagés – eux, ce n’est pas un crew, c’est carrément ma famille !

5/ Si tu devais définir ton son aujourd’hui…

Quelque chose d’hybride : une partie tirée de mes passions communes pour les vieux synthés analogiques qui ornent mon studio, des ambiances cinématographiques de mes films phares, ainsi qu’une bonne pincée d’envolées mélancoliques.

6/ Parle-moi un peu de cet EP…

Cet EP est la suite de mon second album Between Time And Earth sorti chez EMG/Sunswept en 2013 et qui a marqué le début d’un concept mêlant la musique à un scénario SF. Une histoire post-apocalyptique et intersidérale qu’on peut retrouver dans la promo de l’EP. Floating reprend donc le scénario là où je l’ai laissé, lors du dernier track en 2013. Je ne vais pas tout raconter ici, mais l’idée est de retrouver, au fil des maxis et futurs albums, une trame, comme un livre-disque où les titres illustrent l’histoire, les scènes, ou donnent aux personnages une identité sonore.

7/ C’est quoi ton set-up sur scène ?

Mon set est en préparation et sera composé d’un laptop avec Ableton live que je contrôle avec Push2 et Touchable. Je séquence des clips audio et MIDI tirés de l’EP et de futurs titres assez deep, parfois même plus sombres… plus techno. Les séquences MIDI déclenchent des synthés analogiques que je module en live. Je saupoudre le tout d’une TR-8 qui vient appuyer ça et là les beats par de bons vieux rides, claps et kicks de 909. Benjamin Fincher pose sa voix par dessus et les riffs principaux sont joués au clavier.

8/ T’as prévu quoi pour ta prochaine date ?

Je suis en train de monter le live dont je parlais ci-dessus, et mes DJ sets évoluent perpétuellement, mais je suis attaché à l’univers des disques que je compose. Tout tourne autour de ce groove mental et rêveur. Je cherche à transporter les gens dans mon univers plus qu’à les faire juste danser sur une autoroute de rythmes, je veux les faire s’envoler dans mon univers cosmique.

9/ Si je regarde un peu tes playlists du moment, j’y trouve quoi ?

Mes écoutes sont variées, mais depuis quelques mois, ce qui tourne principalement c’est Weval, Rival Consoles, Daniel Avery, Oxygène de Jarre, la B.O de Blade Runner par Vangelis, un vieux Dave Brubeck, Bodzin, l’hommage à Carpenter de Zombie Zombie, J.S Bach par Alexandre Tharaud et Songs in the Key of Life de Stevie Wonder.

10/ Il y a quoi à l’horizon pour toi ?

Des dates pour faire partager ce maxi, des remix de Floating, un autre EP quasi terminé et un album pour 2017 bien entamé. L’album sera accompagné d’une nouvelle écrite par mes soins. Elle fera une vingtaine de pages illustrées et sera glissée à l’intérieur du disque ou en PDF via les portails numériques.

Disponible dès maintenant sur iTunes, Clone ou Beatport

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