- Trouver l’identité de sa soirée
« Le point de départ, c’est de définir l’identité de son événement. C’est important de se demander pourquoi on le propose, et de réfléchir à l’expérience qu’on a envie de faire vivre aux gens. »
- Choisir les artistes
« Je tiens toujours des listes dans lesquelles je note tous mes artistes coup de cœur, sans les trier par niveau de notoriété ou par style. Le hasard peut justement amener à faire des associations intéressantes. Pour construire un plateau, je me replonge dans ces notes, et je me tiens aussi au courant des actualités de l’industrie musicale, notamment grâce aux newsletters des bookers et des labels. C’est intéressant de faire venir des artistes en période de promotion, pour leur permettre de présenter leurs nouveaux morceaux au public. Quand je dois élaborer un line-up, j’utilise toutes ces informations pour faire une sélection d’une dizaine de noms. J’entre ensuite en contact avec les bookeurs pour connaître les disponibilités des artistes, et négocier leur cachet. »
- Se départir des règles préétablies
« L’habitude voudrait qu’on commence par chauffer la salle avec un warm up plutôt chill, avant d’amener la tête d’affiche, et ensuite faire redescendre doucement l’ambiance… Mais ces règles-là sont faites pour être dépassées. On peut commencer avec une proposition très forte, justement pour chauffer la salle dès le début. Pour moi, le warm up doit plutôt se penser comme une sorte de tremplin. C’est l’occasion de donner leur chance à des artistes moins connus qu’on a envie de mettre en avant, quel que soit leur style. »
- Privilégier la variété
« Il faut se mettre à la place du public, et se demander comment maintenir son énergie tout au long de la nuit. Cela peut passer par des moments de pause, une alternance entre des lives et des DJ sets, des performances… Tout est possible. Dans tout cela, le point le plus important, c’est la variété : mettre à côté des artistes dont le style est trop proche, c’est prendre le risque de lasser le public. »
- Communiquer sur sa soirée
« Une fois qu’on a son line-up, on peut passer la main à la communication, afin de trouver les mots et le graphisme pour donner envie au public de venir. C’est d’autant plus importants pour les petits collectifs, qui ne peuvent pas forcément booker des gros DJs. Quand j’ai commencé avec mon premier collectif, on avait peu de moyens, mais c’est en partie grâce à nos flyers très travaillés qu’on s’est fait connaître. »
- S’adapter aux restrictions
« En septembre, ça a été très important de se recentrer sur une programmation locale, française et européenne. L’artiste américain qui arrive pour une seule date à Paris, ça n’existe plus, tant pour des raisons environnementales que sanitaires. C’est possible de faire une très belle programmation en se concentrant sur l’offre européenne ! »
- Veiller à la déclaration des droits d’auteur
« Je pousse toujours les musiciens électroniques avec lesquels je travaille à s’inscrire à la Sacem, pour être rétribués quand on a joué leurs morceaux. En tant que club, nous avons un partenariat avec la Sacem à l’année : on déclare notre chiffre d’affaires, et on reverse un pourcentage de cette somme, avec un taux différent selon les soirées club et les soirées concert. S’ils ne sont pas inscrits à la Sacem, notre contribution ne leur bénéficie pas, il est donc important que les artistes y soient inscrits pour toucher leurs droits d’auteur. Pour les organisateurs de soirée, même les débutants, il est important de contacter la Sacem, qui est très joignable, afin de comprendre comment tout cela fonctionne. »